La sciatique est une douleur violente et envahissante partant du haut de la fesse et irradiant le long de la jambe jusqu’au pied. Si vous êtes un sportif, vous avez peut-être déjà rencontré ce problème. Comment reprendre l’entraînement après une sciatique ? DrSport vous éclaire.
C’est quoi une sciatique ?
Le nerf sciatique résulte de l’association de plusieurs racines nerveuses de la moelle épinière ce qui fait de lui le nerf le plus volumineux de l’organisme. Il assure à la fois la sensibilité et les mouvements d’une partie de la jambe. Situé à l’arrière de chaque jambe, il rejoint la colonne vertébrale au bas du dos à la hauteur des vertèbres lombaires et sacrées (au-dessus du coccyx). Tout phénomène à l’origine d’une compression ou d’une inflammation du nerf sciatique peut être à l’origine d’une sciatique. Dès l’apparition des symptômes, il est préférable de consulter un médecin afin d’établir un diagnostic précis et de déterminer les origines, qui ne sont pas toujours liées à une hernie discale.
Sport et sciatique
Si la sciatique apparaît souvent chez les coureurs, elle touche aussi les sports dits « asymétriques » comme le tennis, le golf, le squash ou le badminton. Plus généralement, toutes les activités exigeant des mouvements brusques du pied (rugby, football) ou qui tassent la colonne vertébrale (équitation) présentent un risque certain.
Reprendre le sport après une sciatique
Hors de question de reprendre le sport tant que la sciatique n’a pas été traitée ! Si la disparition de la douleur est un signe encourageant pour redémarrer le sport, il faut toutefois prendre quelques précautions avant de reprendre l’entraînement. L’idée consiste aussi à prévenir la récidive et surtout ne pas reproduire la douleur. Les sports « symétriques » comme le vélo, la natation, la marche à pied sont conseillés. Pour la course à pied, on se munit de bonnes chaussures amortissantes et on évite de courir sur le béton. Les sports générant trop d’impact ou de torsions sont à proscrire, le yoga en fait partie ! De façon générale, il faut écouter son corps et retenir qu’une activité physique bien contrôlée demeure une bonne rééducation. Une prise de conscience de l’importance des bonnes postures, au sport ou au bureau ainsi qu’un renforcement musculaire contribuent à diminuer le risque de rechute.
Le conseil de Docteur Sport
La sédentarité, les positions inadaptées ou le manque d’échauffement (et d’étirements) sont des points sur lesquels il faut être attentif au quotidien pour prévenir la sciatique.
3 questions à Christine Marquis, kinésithérapeute à Perpignan
Que conseiller à quelqu’un qui souhaite reprendre une activité sportive après une sciatique ?
“La reprise d’activité doit être progressive en évitant les sports à impact comme le footing ou les sports avec port de charges, comme le cross-fit,…il faut, et c’est très important, travailler en gainage pour que la sangle abdominale et les muscles dorsaux soient bien renforcés.”
Quels sont les indicateurs d’une bonne récupération ?
“La disparition de la douleur constitue un bon indicateur ! Encore une fois, le renforcement musculaire est indispensable. J’insiste aussi sur les étirements après un entraînement. On a parfois tendance à les négliger, pourtant ils sont très importants. Attention, on n’étire pas le muscle jusqu’à ressentir de la douleur, il s’agit simplement de se détendre et d’obtenir une meilleure récupération.“
Quels sont les objectifs de la rééducation ?
“Encore une fois, il s’agit de faire disparaître la douleur mais aussi de récupérer la mobilité articulaire qui a diminuée lors de la crise de sciatique. Je reviens encore sur le gainage mais c’est vraiment très important. Le Pilate représente une excellente discipline pour se renforcer. La méthode Mézières est aussi une méthode de rééducation corporelle très utile. Elle allie des postures, des massages, étirements et des exercices respiratoires. Mise au point par Françoise Mézières en 1947, elle vise à relâcher les tensions musculaires et à corriger les déviations de la colonne vertébrale. Le thérapeute, qui la pratique, cherche à réduire les contractions à l’origine du déséquilibre et observe les réactions corps quand les muscles se délient. On remonte les chaînes musculaires en proposant de nouvelles postures afin de permettre au corps de retrouver des formes symétriques.”
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