Difficile, pour un sportif de haut niveau ou un athlète amateur, de voir son entraînement brisé net par blessures. Avec Bob Tahri, 5 conseils pour revenir intelligemment dans la course après un séjour forcé à l’infirmerie.
1. Reprendre en douceur, y aller progressivement
Le retour à la compétition doit se faire progressivement. Exemple avec le champion messin Bouabdellah Tahri, spécialiste du 3000 m steeple, médaillé de bronze aux championnats du monde 2009. En août 2017, à 38 ans, il est victime d’une rupture d’un tendon d’Achille.
Il se souvient : « Ce fut la pire blessure de ma carrière, confie-t-il. A 38 ans, c’est difficile de se motiver pour revenir. Tout recommencer, tout reprendre à zéro… En quatre mois d’inactivité, le mollet de ma jambe opérée avait perdu 30% de sa force. C’est colossal ! J’ai débord nagé, puis roulé et enfin couru. Mais attention : une puis deux, puis trois minutes. Il ne fait pas être impatient et brûler les étapes. »
2. Écouter son corps, savoir s’arrêter
« Pour récupérer, j’ai dû écouter mon corps et ne pas être trop pressé. Si j’avais un regret dans ma carrière, c’est celui de ne pas avoir assez écouté mon corps. Quand on a mal, il faut s’arrêter ! Et quand tu as un bobo et que tu continues, tu prends le risque de compenser et d’aggraver ta situation. “
3. Aller aux soins comme on va à l’entraînement
Pour revenir plus fort, Tahri a axé sa stratégie de retour sur les soins. N’est-ce pas là le secret ? « J’ai été super sérieux pendant ma rééducation, se souvient-il. Je me suis autant investi dans les soins que lorsque je m’entraînais. Et depuis, même si tout va bien, je fais du renforcement quotidiennement. La prévention fait désormais partie de mon entraînement. »
C’est pour cela que depuis le 1er mars 2017, certaines régions testent le sport sur ordonnance. Les politiques de santé publique ont compris que de prescrire du sport peut permettre de prévenir des maladies.
4. Savoir se reposer, prendre le temps de récupérer
Tahri, comme d’autres sportifs, ont pris conscience de l’importance du repos, dans la phase d’entraînement. Pour lui, la récupération fait partie de la performance ! Julien Choffart, entraîneur à la Fédération française d’athlétisme, ne dit pas autre chose : les coaches ne devraient pas hésiter à mettre leurs sportifs au vert. “Il existe des blessures psychologiques qui arrivent au bon moment pour te faire souffler. Souvent, les athlètes reviennent avec de la fraîcheur dans la tête. C’est un arrêt bénéfique pour la suite », évoque cet entraîneur aguerri.
5. Tirer les enseignements de ses blessures
Une blessure, c’est aussi le moment de se remettre en question. L’hygiène de vie, le sommeil, le programme d’entraînement… Tout doit être repensé et revu… Car on ne répare pas son corps comme on réparerait une voiture qui sort du garage… Figurez-vous que la première cause de blessure, c’est… le stress ! Un conflit psychique peut entraîner une réponse somatique, et donc une tension musculaire.
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