La performance sportive est-elle héréditaire ?

Monsieur court plus vite que Madame, c’est un fait. Enzo Zidane est hyperdoué balle au pied ; logique, son père Zinédine fut champion du monde 98. Est-ce héréditaire ? Ces inégalités sont-elles culturelles, génétiques ou simplement le fruit d’une d’éducation ? Dr Sport tente de répondre à cette question très complexe.

Entre les hommes et les femmes, impossible de nier les différences

Au niveau morphologique, d’abord. Les femmes présentent un ratio largeur d’épaules/largeur de bassin inversé par rapport aux hommes.

Au niveau cardiaque, les dames ont un cœur plus petit, donc un débit moins puissant. La VO2 max (Vitesse maximale aérobie) chez la femme est, de facto, inférieure à celle de l’homme (25 à 70 ml/kg/min contre 30 à 90). Ce qui explique, en partie au moins la différence innée des capacités physiques.

De même, les hormones secrétées ne sont pas les mêmes d’un sexe à l’autre.

Exemple : avant 50 ans, les femmes sont dix fois moins sujettes aux maladies cardio-vasculaires que les hommes, grâce à la protection opérée par leurs œstrogènes.

Qu’en est-il de la masse musculaire ?

On entend souvent les filles se plaindre que la nature est injuste. Pas faux : même sportives, elles auront toujours plus de masse graisseuse que les hommes (entre 12 et 20 % pour les dames, 5 et 15 % pour les messieurs). Mais rassurez-vous, Mesdames : vous êtes plus endurantes que vos homologues masculins. Pourquoi ? Car votre muscle contient plus de fibres lentes, plus résistantes à la fatigue…

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Un patrimoine génétique mais aussi culturel et social

Qu’en est-il de la transmission de la performance sportive, entre parents et enfants ? Disons que c’est un mix entre héritage culturel, éducatif et génétique. Les enfants naissent avec le patrimoine génétique de leurs parents. C’est donc héréditaire. Toutefois, la construction de leur personnalité reste déterminante.
C’est comme pour les familles de chanteurs ou les générations de grands peintres et d’écrivains. Un enfant de champion pourra donc le devenir s’il est stimulé pour cela.
Mais il pourra tout aussi bien ne jamais toucher une balle ou une raquette de sa vie et ses qualités innées resteront alors inexploitées.

De même, un enfant adopté par un runner émérite pourra s’y mettre, suivre son exemple et réaliser des prouesses. Pourtant, il ne s’élancera pas dans la course avec le patrimoine génétique de ses parents adoptifs. La performance sportive n’est pas toujours héréditaire. La preuve que les us et coutumes familiales sont tout aussi déterminants que la génétique.
Votre héritage génétique n’est donc pas une « fatalité ». Comme le disait Thomas Edison, sans qui nous n’aurions pas d’ampoules électriques, le génie résulterait d’« 1% d’inspiration (peut-être génétique) et de 99% de transpiration (fruit du travail) ». Une devise idéale pour n’importe quel sportif !

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