Le sport a-t-il un impact sur la croissance ?

Le championnat de France individuel de gymnastique artistique féminine et masculine GAM-GAF se déroule du 4 au 6 mai 2018 à Auxerre. L’occasion pour Dr Sport de revenir sur une croyance largement répandue : le sport influencerait la croissance. Plus particulièrement, certains sports auraient un impact négatif alors que d’autres auraient un impact positif sur la taille des athlètes.

Sport et croissance : regardez les athlètes !

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi une telle croyance est encore très largement répandue dans le monde et dans le milieu sportif : il suffit de voir la taille des athlètes. Lebron James, meilleur joueur de la NBA en 2017, mesure 2,03 mètres… et ce n’est même pas le record dans le Top 10 des meilleurs joueurs de cette saison.

Même constat du côté des femmes : 1,96 m pour Elena Delle Donne (meilleure joueuse WNBA 2017). Chez les gymnastes, la tendance est inverse : l’américaine Simone Biles, championne olympique en 2016, ne mesure que 1,45 m tandis que le japonais Kohei Uchimura, champion olympique 2016, dépasse à peine 1,60 m.
Lorsque l’on sait que la taille moyenne mondiale pour les hommes se situe au-delà de 1,70 m et que celle des femmes dépasse 1,65 m, la conclusion pourrait paraître simple : le basket améliorerait la croissance, la gymnastique la réduirait.

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Pas de preuve même si un impact existe

Si faire du sport est bon pour la santé des jeunes, aucune étude ne prouve réellement qu’un sport donné influe sur la croissance : faire du basket n’augmentera pas forcément les chances de dépasser 1,85 m.
En fait, la répartition des tailles dans les sports est liée à une sélection « naturelle » selon Véronique Bricout, ancienne gymnaste et chercheuse à l’Inserm, interrogée le 19 août 2016 par le site FranceTV : plus on est grand, plus on va avoir de facilités à jouer au basket, plus on est petit plus on va avoir tendance à opter pour de la gymnastique.
Reste qu’il existe une influence du sport à très haut niveau sur la croissance des jeunes : lorsque l’entraînement est intensif, au-delà de 18 heures par semaine, il peut dérégler certaines hormones.  

Des études ont mis en évidence une concentration en IGF-1, peptide stimulant la croissance produit en réponse à l’hormone de croissance, inférieure chez les jeunes gymnastes de haut niveau par rapport aux autres jeunes filles du même âge. Un retard dans la croissance peut avoir lieu mais… il ne s’agit que d’un retard : les jeunes sportifs grandiront comme leurs camarades, seulement quelques années plus tard, lorsque ces entraînements intensifs auront cessé.

Le saviez-vous ?

Le professeur Neeru Jayanthi, de l’Université de Loyola en Californie, a défini dans une étude de 2013 le nombre maximum d’heures de pratique sportive hebdomadaires pour les enfants afin de réduire le risque de blessure. Il est équivalent à leur âge : par exemple, un enfant de 7 ans ne devrait pas pratiquer plus de 7 heures par semaine. Et l’idéal est de varier les sports.

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