Football féminin : des blessures bien spécifiques

Là, vous vous dites “mais en quoi le football féminin causerait-il des blessures différentes du football masculin ?”. Vous auriez raison. Ou presque. Les spécificités du corps de la femme entraînent des blessures différentes par rapport aux hommes. On vous dit tout !

Football féminin très convoitée

L’émergence du football féminin et l’exposition médiatique de l’Équipe de France ou de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions ont permis de mettre la lumière sur un sport qu’on disait encore il y a quelques années, trop brutal pour les filles, voire impropre à la féminité…
Si les règles de jeu sont identiques, on constate que les caractéristiques du corps féminin entraînent des blessures différentes de celles de leurs homologues masculins.

Un même sport, des blessures différentes

Tout d’abord, le nombre de blessures. Bien qu’en hausse, il reste inférieur à celui des hommes qui voient, eux le nombre de blessures diminuer chaque année.

Les membres inférieurs sont logiquement les plus touchés. L’entorse de la cheville est donc la blessure la plus fréquente. Ces blessures surviennent souvent sur terrain instable, à la réception d’un saut (parfois même sur le pied de l’adversaire), ou suite à un tacle.
À noter que dans le football féminin, le tacle génère des blessures aussi bien chez le « taclé » que chez le « tacleur » (alors que chez l’homme c’est surtout le « taclé » qui est atteint).

Découvrez notre e-book complet sur l’entorse de la cheville.

L’entorse de la cheville, bête noire des footballeuses

Ces entorses sont par ailleurs plus fréquentes chez la femme en raison d’une laxité ligamentaire (capacité d’étirement) ou d’une souplesse plus importante. D’autres facteurs peuvent intervenir comme une moins bonne préparation physique.

Les récidives sont fréquentes lorsque l’entorse est mal traitée.

La rééducation est toujours de mise quel que soit le traitement (attelle, plâtre…).

La prévention se fait par des exercices de proprioception : plateau instable, trampoline, … ou de façon plus artisanale : une planche sur une boule de pétanque (un pied posé de chaque côté sur la planche l’objectif étant de chercher son équilibre).
La prévention peut également être assurée à l’aide de dispositifs à porter pendant la pratique du football :  chevillère ligamentaire, de strapping (moins pratique, plus onéreux), d’attelle à coques semi-rigides (Aircast©) ou de semelles orthopédiques comportant une cuvette stabilisatrice postérieure ou un coin pronateur postérieur s’il existe un pied creux.

football-feminin-blessures-entorse-cheville

L’entorse du genou 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme

L’entorse du genou avec au maximum une rupture du ligament croisé antérieur serait, selon les statistiques 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Là encore, le tacle serait responsable dans 50% des cas !
En dehors des facteurs favorisant déjà cités ci-dessus, il existerait des prédispositions anatomiques : notamment une échancrure inter-condylienne plus étroite (la partie supérieure de l’articulation du genou au niveau du fémur, où s’attache le ligament croisé antérieur) et un bassin plus large chez la femme entraînant une angulation, des forces et des bras de levier différents au niveau du genou.
La réparation du ligament croisé (ligamentoplastie) est indispensable pour pouvoir pratiquer à nouveau ce sport en raison des nombreux changements de directions brutaux. Toutes les techniques chirurgicales sont possibles : privilégiez celle que votre chirurgien maîtrise le mieux.

Des tendinites plus rares

Les tendinites au niveau du genou ou de la cheville sont beaucoup moins fréquentes en raison de la souplesse de l’organisme féminin et peut être d’une meilleure hygiène de vie sur le plan diététique.

Une prédisposition aux fractures de fatigue

Les fractures de fatigue seraient plus fréquentes chez la femme pour des raisons hormonales et pourraient être rythmées par le cycle menstruel. Elles surviendraient préférentiellement au milieu ou à la fin du cycle. La prise d’une contraception orale n’influencerait pas la survenue des blessures.
EnregistrerEnregistrer

Vous n'avez pas encore de compte?

Accédez à la totalité des articles DrSport en créant votre compte
Partager sur facebook
Facebook
Partager sur twitter
Twitter
Partager sur linkedin
LinkedIn

Réponses

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Newsletter

Inscrivez-vous et recevez nos dernières actualités sport/ santé

Nous utilisons les cookies afin de fournir les services et fonctionnalités proposés sur notre site et d'améliorer l'expérience de nos utilisateurs.