Cryothérapie, efficace ou effet de mode ?

Bien connue des sportifs, la cryothérapie se développe à toute vitesse. Elle utilise les propriétés du froid, à savoir antalgique, anti-inflammatoire et hémostatique. Même si son efficacité est parfois remise en cause, ses vertus restent très intéressantes.

Quand utiliser la cryothérapie ?

Traitement des tendinites, des lésions musculaires, des algodystrophies ou d’autres pathologies qui entraînent des douleurs, la cryothérapie corps entier s’emploie dans de nombreux cas. Les sportifs peuvent également en tirer bénéfice pour accélérer la récupération après un effort ou un surmenage sportif passager.

Sur quels principes repose la cryothérapie ?

On distingue plusieurs explications à ce rôle bénéfique :

  1. Le froid entraîne une vasoconstriction (resserrement du diamètre des vaisseaux sanguins), ce qui diminue la perméabilité vasculaire et donc la phase vasculaire qui engendre un gonflement lors de toute inflammation
  1. Cette vasoconstriction entraîne également une augmentation du débit cardiaque, donc une augmentation de l’oxygénation des tissus, ce qui implique 2 effets bénéfiques : l’accélération de la cicatrisation des lésions et l’augmentation de l’élimination des déchets.

Comment se déroule une séance ?

Un certificat d’aptitude à la pratique de la CEE (Cryothérapie Corps Entier) doit être rempli par un médecin.

  • La séance dure de 1m30 à 3min à une température de -135°C et doit se dérouler minimum 30 minutes après l’arrêt de l’effort.
  • Le sujet doit être vêtu d’un maillot de bain sec et doit protéger ses extrémités par des chaussettes et des gants.
  • Les bijoux voire piercings ou lentilles de contact doivent être retirés. La douche ainsi que l’exercice sportif sont proscrits 30 minutes après la fin de la séance.

Quelles sont les contre-indications ?

1. Cardio-circulatoires :

  • hypertension artérielle non contrôlée,
  • troubles du rythme cardiaque,
  • angine de poitrine d’effort ou de repos,
  • infarctus du myocarde de moins de 6 mois,
  • artérite des membres inférieurs stades 3 ou 4,
  • AVC,
  • syndrome de Raynaud,
  • phlébite,
  • insuffisance circulatoire.

2. Pacemaker ou dispositif sous cutané

3. Respiratoires :

  • asthme,
  • embolie pulmonaire,
  • broncho-pneumopathie chronique obstructive.

4. Intolérance ou allergie au froid, urticaire au froid

5. Maladie lithiasique (calculs) : colique néphrétique, cholécystite

6. Hyperuricémie ou crise de goutte

7. Anémie sévère

8. Infection de la peau ou infection aiguë générale

9. Grossesse

10. Épilepsie

En cas de difficultés à trouver un centre de CCE ou pour des raisons de coût, vous pouvez toujours remplir un grand récipient (type poubelle) d’eau et de glace et vous immerger 2 ou 3 minutes car, même s’il n’existe pas de preuve scientifique concernant les effets favorables de la CCE, les utilisateurs décrivent toujours une sensation de bien-être après la séance ou un sentiment de récupération plus rapide après l’effort.

Dr Thierry Weizman, cofondateur de DrSport

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