Une campagne de lutte contre la sédentarité des enfants a été mise en place lors de la semaine olympique et paralympique qui s’est tenue du 3 au 8 février dernier. L’occasion de revenir sur une question que se posent de nombreux parents : comment motiver son enfant à la pratique sportive et plus généralement lui donner le sens de l’effort et de la persévérance ? Nos pistes de réflexion.
Initier son enfant à la pratique sportive pour le motiver
Comment le motiver ? Et quand commencer ? Les spécialistes répondront à chaque parent « le plus tôt possible ». Cela signifie que dès qu’il sait marcher, on peut envisager des activités simples afin de lui donner le goût du sport. En insistant sur le plaisir pour commencer.
Vous aimez randonner ? Emmenez votre enfant avec vous sur de courtes distances en fixant des mini-objectifs pour le motiver. Un goûter et la promesse d’une vue sublime lui permettront de marcher sans rechigner par exemple. Si vous pratiquez un sport de manière assidue, pourquoi ne pas tenter de lui faire partager votre passion ? Toutefois, retenez que ce n’est pas parce que vous adorez nager qu’il en sera de même pour votre enfant.
Plus largement, laissez-le essayer plusieurs activités avant de susciter un déclic pour un (ou plusieurs) sport. Ne cédez pas tout de suite s’il veut abandonner. Le sport est un domaine où l’on apprend la persévérance et le goût de l’effort. Fixez un délai après lequel vous prendrez une décision, car il ne faut pas que cela devienne une souffrance. N’oubliez jamais que les parents sont des prescripteurs par l’exemple qu’ils donnent !
Trouver les bons mots pour l’encourager
Vous attendez de lui qu’il fasse de son mieux dans l’activité qu’il aura choisi au vu de l’argent et du temps investis. Si le résultat est important, les progrès effectués pour y parvenir le sont tout autant. Plus généralement, il convient de garder une attitude positive et bienveillante pour motiver son enfant.
Les bons mots :
- Chercher à savoir s’il a éprouvé du plaisir et s’il s’est amusé après l’entraînement ou une compétition : « qu’as-tu préféré lors de cette journée ? »
- En cas d’échec lors d’une compétition, restez positif et limitez-vous aux faits et trouvez les mots pour le consoler « tu réussiras mieux la prochaine fois ».
- Valorisez des actions ou des attitudes : « j’ai vu que tu tenais compte de tes coéquipiers, c’est bien » ou « tu maîtrises bien le coup droit ».
- Si vous assistez aux rencontres sportives, gérez vos émotions ! N’oubliez pas que vous êtes un exemple.
- Plus généralement, utilisez un vocabulaire positif. S’il vous dit « je suis mauvais », répondez-lui « de quoi as-tu besoin pour progresser ? ». Un « je n’y arrive pas » se transforme en « tu n’y arrives pas encore ». Et ça fait toute la différence !
Motiver et soutenir un enfant qui fait du sport, c’est aussi trouver ce juste équilibre entre travail et loisir. Nos enfants ont déjà beaucoup d’obligations, n’oublions pas que le sport doit rester un plaisir !
L’activité sportive chez les jeunes : un constat alarmant
Une étude de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) publiée par la revue The Lancet a récemment démontrée que la France ne se classait pas en très bonne position en matière de pratique sportive des enfants. Elle occupe en effet le 119e rang sur 146 pays observés. Parmi les critères retenus, on retrouve celui du temps consacré quotidiennement à l’activité physique, chez les adolescents, ce dernier est inférieur à une heure par jour*. On constate aussi une baisse de 25% des capacités cardio-vasculaires depuis 40 ans. Par ailleurs 20% des enfants sont en situation de surpoids. Quand on sait que la sédentarité est une cause de mortalité avérée, il est urgent d’initier nos enfants le plus rapidement aux bienfaits du sport.
*seulement 11% des filles et 25% des garçons entre 6 et 17 ans exercent plus d’une heure d’activité physique par jour.
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