Si les enfants et les adolescents ont moins de risques de se faire mal lors de la pratique sportive, les entraîneurs et les parents doivent toutefois redoubler de vigilance et prendre conscience des risques. Une récente étude a prouvé que les jeunes athlètes ont tendance à minimiser voire à cacher leurs blessures… avec le risque de les faire empirer.
Les jeunes athlètes mentent en cas de blessure
L’étude, menée par le Dr Whatman de l’Université de Technologie d’Auckland et publiée en juillet 2018 dans la revue Physical Therapy in Sport, a interrogé 262 jeunes joueurs de football et de netball. Le Dr Whatman et son équipe ont cherché à comprendre comment réagissent les joueurs en cas de blessure pendant un match. Le résultat est sans appel : que ce soit pour le plaisir de jouer, pour ne pas laisser tomber leurs coéquipiers ou à cause de la pression de leurs entraîneurs ou leurs parents, plus de 80% des joueurs interrogés ont déclaré avoir minimisé ou caché une blessure afin de ne pas risquer de se faire sortir du terrain.
Une tendance qui commence très tôt
Ce qui peut être très inquiétant est que cette tendance se révèle très tôt. Dès l’âge de 11 ans les joueurs commencent à mentir sur la gravité de leurs blessures. L’étude montre en outre que ce sont les athlètes de sexe féminin qui cachent le plus souvent leurs blessures.
Reste que, sur les 226 joueurs âgés de 12 à 18 ans interrogés, 10% ont déclaré cacher très souvent l’étendue de leurs blessures et seulement 30 ont déclaré n’avoir jamais menti à ce sujet dans le but de continuer de jouer.
Les entraîneurs sont parfois complices
L’étude menée en Nouvelle-Zélande a également interrogé 117 entraîneurs. Ils se sont avérés être complices de cette tendance qui, si elle n’est pas encore alarmante, peut être dangereuse. Les entraîneurs voulant à tout prix gagner ont tendance à ne pas signaler la blessure si bien que 102 d’entre eux ont déclaré avoir observé un joueur blessé continuer le match sans intervenir.
Pour les chercheurs, les entraîneurs doivent prendre conscience de leur rôle et montrer l’exemple du fait de leur autorité sur les joueurs. S’ils commençaient à signaler les blessures les joueurs auraient peut-être moins tendance à les cacher.
Mais les auteurs estiment également qu’il faudrait améliorer l’éducation des joueurs eux-mêmes sur les blessures et sur leurs risques à moyen et long terme.
Si vous souhaitez en savoir plus, voici le lien vers l’étude : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29655087#
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