Sportifs ou non sportifs, jeunes ou moins jeunes, les baskets – la chaussure de sport – sont portés à tous les pieds. Seulement, elles présentent des avantages et des inconvénients que peu connaissent. Découvrez quelques conseils…
La largeur, élément clé dans le choix des baskets
Le dessus de la chaussure (ou tige) est habituellement en matériau souple, léger et confortable quelle que soit sa hauteur. Nombreux sont ceux qui ignorent que le volume disponible pour le pied (la largeur) dans la basket n’est supérieur que d’un point par rapport aux chaussures du commerce standard. Donc la structure de la basket est plus large que celle de la chaussure de ville.
En France, pour les chaussures classiques, la norme est la 5ème ou 6ème « largeur ou grosseur » pour une femme et 7ème pour un homme. Les baskets ont donc, en général, une 7ème largeur pour une femme et 8ème pour un homme.
Pour cette raison, ceux qui ont un avant-pied large sont plus à l’aise dans une paire de baskets. Mais, seule la connaissance de sa vraie largeur permet de se chausser sans contrainte.
Comment calculer la largeur de son pied ?
Une formule simple : périmètre de l’avant-pied* X 2 – la pointure (en point de Paris = unité FR)
Exemple : si vous achetez des chaussures de ville en 40 et que vous mesurez un périmètre de 24 cm, votre largeur est : 24 x 2 – 40 = 8ème. Votre pied correspond à la 8ème largeur.
*mesuré dans la zone la plus large en centimètre avec un mètre ruban souple.
Seule la derby basket (ou basket de ville) autorise de chausser deux largeurs à condition de ne pas serrer les deux derniers rangs. Actuellement, la plupart des baskets sont des modèles cyclistes cintrés à l’avant, non extensibles.
Ne laissez pas la semelle de vos baskets au hasard
Le dessous de la chaussure (ou semelle) est souvent souple et amortissant.
Souplesse
Trop souple sous l’arche du pied, elle favorise son affaissement à chaque pas. Par conséquent, cela est source de douleurs plantaires, du talon, du tendon d’Achille, du mollet… jusqu’aux muscles para lombaires.
Pour éviter ces souffrances, la semelle doit être renforcée par une lame rigide entre l’avant du talon et le médiopied (« cambrion »).
Amortissement
Une semelle amortissante procure un confort incontestable. Cependant un amortissement trop puissant sous le talon privilégie trop le confort à la sécurité. De ce fait, il provoque de multiples effets néfastes :
- Une perte d’énergie cinétique et augmentation du travail musculaire. Prenons le cas de la course sur du sable. Elle diminue la vitesse de course et accélère la fatigue puisque le sable est un amortisseur. De plus, les amortisseurs augmentent le poids de la chaussure.
- Une instabilité à la pose du talon proportionnelle à l’épaisseur et l’élasticité de l’amortisseur. Cette micro instabilité retarde le calcul du cerveau pour déclencher la flexion du genou. Ce qui explique donc les lésions des ménisques ou du cartilage articulaire, source d’arthrose).
Autres conséquences
- le risque d’entorse de cheville. Le coureur pronateur (qui use d’avantage l’intérieur de la chaussure) devient hyper-pronateur. Le supinateur (qui use la partie extérieure) devient hyper-supinateur.
- la filtration, en grande partie, de l’onde de choc générée à la pose du talon ce qui fragilise les os (cf. recherche spatiale). Elle favorise les fractures de fatigue.
- la diminution de la vitesse de course due à l’allongement du temps de contact entre le pied et de sol d’environ 20%.
- la dégénérescence progressive du capiton plantaire qui s’atrophie et perd ses propriétés naturelles d’amortissement.
Au vu de ces problématiques, il est logique et nécessaire de comprendre pourquoi les fabricants continuent à proposer des modèles de plus en plus amortissant.
La réponse est simple, plus on utilise d’amortisseur, plus le capiton naturel s’amenuise et s’atrophie, plus on crée une accoutumance !
En effet, pour ne pas souffrir du port de chaussures à semelle plus rigide (cuir, élastomère ferme), le pied recherche un matériau de plus en plus amortisseur, d’où une dépendance. L’amortisseur de la semelle devient une véritable drogue pour le pied. Le sportif est un client à vie pour les fabricants.
Un conseil pour remédier aux effets néfastes des amortisseurs : ne les porter que pendant des entraînements à la course et en alternance avec des semelles non amortissantes.
Vos pieds vont vous remercier !
Dr Alain Goldcher, membre du Comité Scientifique de Dr Sport
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