Injections de prp (plasma riche en plaquettes) ou « méthode Nadal »

Les injections de PRP sont mises régulièrement sous le feu des projecteurs par le tennisman espagnol ! Cette technique, qui consiste à injecter des plaquettes riches en plasma pour accélérer la cicatrisation n’en est qu’à ses débuts. Cependant elle fait déjà beaucoup parler d’elle, surtout chez les sportifs !

Des questions sur les injections de PRP ?! Le Docteur Thierry Weizman, médecin du sport et co-fondateur de DrSport y répond en vidéo :

Derrière cet acronyme un peu barbare, se cache une thérapie cellulaire prisée des sportifs. L’injection consiste à utiliser les facteurs de cicatrisation plaquettaires pour traiter un certain nombre de lésions. Objectif, anticiper ou accélérer la reprise de l’activité sportive mais aussi traiter des lésions résistantes aux autres traitements ou difficilement opérables quand les autres techniques sont dépassées. Il s’agit souvent du dernier recours avant la chirurgie.

L’injection de Plasma Riche en Plaquettes est une intervention rapide

echantillon de sang avant centrifugation La séance, qui dure environ deux heures, débute par une prise de sang classique. Cette dernière est généralement réalisée par une infirmière au niveau du membre supérieur du côté non atteint. Par exemple à gauche en cas de tendinite du coude droit.

Le sang est prélevé a l’aide d’un Kit à usage unique et stérile généralement . Selon le matériel 8 à 15 millimètres cubes de sang sont nécessaires.

Le déroulement des injections de prp

Le prélèvement est ensuite traité par une machine qui sépare les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Il en existe plusieurs modèles sur le marché. Une fois les plaquettes isolées elles sont concentrées pour passer de  250 000 à 400 000 par millimètres cubes. Cela représente la normale à 2 à 3 millions. La quantité de sang injectée qui contient ce concentré plaquettaire est  généralement de 4 ml. Plus la concentration en plaquettes est importante et plus la technique a de chances de fonctionner. Il faut donc que le praticien ait testé sa machine et qu’il vérifie que la concentration est suffisante lors des premiers patients traités.

C’est ce concentré qui va ensuite être injecté parfois après repérage échographique dans les tendons, les muscles et les ligaments.  Ce produit pourra aussi être injecté dans les articulations pour stimuler le réparation.  Ce sera possible grâce a une grande quantité de facteurs de croissance ou de facteurs de cicatrisation libérés par les plaquettes au niveau de la blessure .

L’injection va se faire le plus rapidement possible sans anesthésie locale ni générale.

Le prélèvement est généralement fait par une infirmière.  Les médecins du sport, les rhumatologues, des médecins rééducateur ou des futurs Chirurgiens réalisent cette intervention. Idéalement, les injections de prp se font dans un bloc opératoire ou une salle stérile.

Les tubes doivent être marques par une étiquette qui permet leur traçabilité.

Après une surveillance d’environ 15 minutes, et un contrôle de la tension, le patient peut quitter l’hôpital.

Les injections de PRP : une convalescence courte

Au Retour à domicile un repos de 48 heures est généralement nécessaire et souhaitable.

La convalescence est courte puisqu’un repos sportif de un mois est nécessaire et parfois une immobilisation par attelle notamment au niveau du coude est prescrite.

Après les 15 premiers jours d’immobilisation ou de repos sportif des séances de rééducation avec un kinésithérapeute doivent toujours accompagner le traitement. Elles ne comportent pas de traitement anti-inflammatoire ni  de traitement de physiothérapie comme des ultra sons  mais plutôt une rééducation excentrique.

Certains incidents sont possibles notamment au niveau du point d’injection comme la survenue de douleur ou d’hématome. Dans ce cas les anti-inflammatoires par voie locale ou générale sont contre-indiqués. Ce type d’incident est traité à l’aide de poche de froid appliquée 20 minutes plusieurs fois par jour à travers un linge humide.

Une méthode d’injection indiquée dans de nombreux cas

Tendinopathie avec ou sans micro rupture notamment au niveau du tendon d’Achille, du tendon rotulien, du tendon quadricipital, de l’aponévrose plantaire et en cas d’épicondylite au tennis Elbow, épitrochléite ou atteinte de la coiffe des rotateurs mais également en cas de lésions musculaires chroniques comme des séquelles de claquage ou des cicatrices fibreuses. Également les lésions osseuses ou cartilagineuses de type chondropathie, arthrose ou ostéochondrite peuvent être traitées grâce à l’injection de prp.

Dans les cas d’atteinte de la hanche de l’épaule ou de la cheville les injections sont généralement réalisées sous scopie.

En cas d’arthrose ou de chondropathie on utilise ce traitement après échec des infiltrations de cortisone ou d’acide hyaluronique.

Le nombre d’injection n’est pas encore codifié mais on considère qu’il faut une à trois injections espacées de quelques semaines voir quelques mois.

Peu de contre-indications

Il est souhaitable d’arrêter les traitements anti-inflammatoires par voie locale ou par voie générale au moins une semaine avant l’injection et une semaine après. Il faut également signaler une grossesses ou un traitement anticoagulant. Il existe de rares contre-indications comme les maladies hématologique (sida)… Car il est hors de question de réinjecter un sang malade.

Une amélioration de 70 % en moyenne a été constatée par de nombreuses équipes.

Cette amélioration peut survenir jusqu’à six mois après la dernière injection.

Difficile d’évaluer précisément l’efficacité des injections de prp en raison des différences d’habitude des médecins, de machines à centrifuger le sang mais aussi des stades d’évolution de la pathologie.

Taxées il y a quelques années de technique dopante cette méthode n’en est qu’à ses débuts et de moins en moins méconnues . Il n’en demeure pas moins au vu des résultats observés de l’absence d’allergie de l’utilisation en cas d’échec des autres techniques que les injections de PRP ont de beaux jours devant elles. D’autant qu’elles ont été retirés de la liste de la liste des techniques dopantes par l’agence mondiale antidopage.

Un petit point noir cependant elles ne sont pas remboursées par la sécurité sociale et elles coûtent entre 150 et 500€ l’injection selon le matériel et le lieu de réalisation. Idéalement, l’injection prp se pratique dans un bloc opératoire pour des raisons d’asepsie.

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Réponses

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  1. Bonjour je me suis fais opérer du ligament Croise antérieur Il y a 6 mois tout s’est bien passé et lors de la reprise de la course on a découvert que mon ménisque interne est fissuré, j’ai donc deux solutions soit l’injection de prp, soit une arthroscopie pour « ressouder » la fissure, vous me conseillerez de faire quoi? Merci pour votre aide

    1. Bonjour,

      Merci pour votre question.

      A priori une arthroscopie est conseillée.

      Sportivement,

      L’Équipe DrSport

  2. Bonjour, j’ai plus de cartilage dans la cheville, on m’a pourtant orienté vers une prp alors que je viens de lire que d’après vous ça n’a aucun effet…
    Avez vous une solution du coup ?

    Cordialement

    1. Bonjour Théo,

      Merci pour votre commentaire.
      Il est vrai que les injections de PRP ont peu de chance de fonctionner au stade 4 de chondropathie, c’est à dire lorsqu’il ne reste plus de cartilage.
      Pour les solutions, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin qui pourra vous renseigner en fonction de vos antécédents médicaux.

      Sportivement,

      L’Équipe DrSport

  3. Bonsoir,

    il y a 6 ans j’ai subi une ménisectomie du genou pour une fissure du ménisque externe (à médipole Toulouse par un médecin du sport spécialiste du genou). Il ne m’avait même pas proposé l’injection de PRP. Depuis 4 ans, lorsque je fais du sport de pivot (tennis par exemple) ou du foot, j’ai encore des douleurs mais plus diffuses cette fois-ci (pas focalisées comme avant sur la fissure donc plus supportables).
    Cela dit, je n’ose plus faire autre chose que du vélo ou de la piscine (ce qui ne m’enchante guère) de peur de dégrader encore plus le genou. Pensez-vous que cela soit dû à de l’arthrose ces douleurs diffuses? J’ai seulement 34 ans 🙁 Est-ce qu’une injection de PRP serait pertinente ?

    merci pour vos conseils,

    sportivement,

    Chris

    1. Bonjour Chris,

      Merci pour votre commentaire.
      Il n’est pas rare que dans les suites d’une ménisectomie, des lésions cartilagineuses voir de l’arthrose apparaissent. Une viscosupplémentation voir une injection de PRP peuvent-être proposées par votre médecin.

      Sportivement,

      L’Équipe DrSport

    2. Bonjour, j’ai subi une PRP au niveau du genou il y a 10 jours maintenant et je ressens depuis d ‘ affreuses douleurs type brûlures . Est ce normal? Dois je me rapprocher de mon chirurgien?

    3. Bonjour,

      Ce n’est pas normal. Il vaut mieux, dans votre cas, vous rapprocher auprès de votre chirurgien.

      Sportivement,

      L’Equipe DrSport

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