Les joueurs de tennis notamment ceux que vous voyez à Roland Garros utilisent la glissade. Cette dernière est utilisée par les joueurs qu’ils soient amateurs ou professionnels. Elle leur permet de s’arrêter après une course. Cependant, elle ne peut être pratiquée que sur des terrains herbeux ou en terre battue. Or, s’ils sont plus chers à créer et entretenir, ils ont un avantage : la possibilité de glisser au tennis réduit le risque de blessures. DrSport vous apport toutes les explications.
Une étude de 1987 : lien entre blessures et tennis
Le lien entre blessures et terrain de tennis est étudié depuis des années. Le professeur Brenno Niggs avait publié, en 1987, une recherche à ce sujet. Les résultats ne laissent pas de doute. En étudiant les blessures et les terrains sur lesquels elles ont été subies, le professeur Niggs a découvert que les blessures les plus graves et plus douloureuses étaient cinq à huit fois supérieures sur les terrains en asphalte et synthétiques.
La raison ? La friction entre les chaussures et le sol. C’est ce principe de biomécanique qui fait toute la différence.
La friction : qu’est-ce que c’est ?
Tout le monde connaît le principe de friction, appelé également « frottement ». Lorsque deux surfaces sont en contact, une force de friction se crée. C’est grâce à cette force que nous pouvons marcher. Par exemple : lorsque cette force est très basse, comme c’est le cas lorsqu’on marche sur de l’huile ou de l’eau savonneuse, on glisse sans pouvoir avancer.
Plus le frottement est important, moins il est possible de « glisser »… et inversement. Ainsi, le frottement entre les chaussures et un terrain de tennis synthétique est supérieur à celui entre les chaussures et un terrain en terre battue. On peut glisser sur le second, mais pas sur le premier. Glisser au tennis est donc une vraie technique qui se travaille.
Quel rapport avec les blessures au tennis ?
Pour s’arrêter, un joueur doit appliquer une force contraire à son mouvement. Il a deux solutions : soit appliquer une force importante durant un court laps de temps, soit en appliquer une moins importante mais plus longtemps. Or, l’application de cette force sur le terrain implique la création d’une force contraire qui se répercute sur le corps du joueur.
Sur les terrains ayant une friction importante, sur lesquels on ne peut pas glisser, lorsqu’un joueur veut s’arrêter il doit appliquer une force très élevée car elle doit être ponctuelle : il subit donc une force tout aussi importante sur son corps, en particulier les articulations des jambes.
Sur un terrain permettant la glissade, le joueur peut opter pour une force inférieure car elle peut être soutenue durant plusieurs secondes. S’il met plus longtemps à s’arrêter, son corps subira une force inférieure, ce qui réduit le risque de blessure.
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