C’est aujourd’hui que se déroule la journée internationale du sport féminin. Crée en 2014, elle est soutenue par plusieurs ministères, associations et comités sportifs*. Retour sur les objectifs de cette journée et focus sur les sports le plus pratiqués chez les femmes, mais aussi les blessures le plus courantes.
Pourquoi une journée Internationale du sport féminin ?
Cette journée vise à promouvoir la pratique sportive féminine et à l’inscrire dans les usages, car elle est réputée « moins naturelle » que chez les hommes. Aujourd’hui, 54% des femmes estiment ne pas disposer suffisamment de temps pour s’adonner à une activité quand 42% la jugent incompatible avec leur rythme de vie**.
Cette journée veut aussi sensibiliser les esprits à la faible médiatisation du sport féminin même si depuis sa création, nous constatons une nette amélioration, avec par exemple la diffusion sur de grandes chaînes des matchs de football féminin de la Ligue 1.
Mais soyons lucides, l’égalité médiatique n’est pas encore atteinte ce qui rend cette journée utile !
Quels sont les sports le plus pratiqués par les femmes ?
Sur 111 fédérations agrées par le ministère des Sports, la part des femmes représente 50% ou plus des licenciées uniquement dans 19 entités. On y recense 92% en twirling bâton, mais moins de 20% en rugby ! Cela n’est que le reflet d’une société où les stéréotypes sont encore trop présents avec des clichés qui ont la vie dure.
C’est l’équitation qui compte une large majorité de licenciées chez les femmes, avant le tennis, la gymnastique et le handball. Ajoutons que des sports comme la marche, la randonnée, la natation et le fitness arrivent aussi en tête de leurs activités préférées.
Leurs motivations ? Améliorer leur santé, leur physique, mais aussi prendre du plaisir, partager de bons moments et participer à des compétitions.
Comment éviter les blessures sportives spécifiquement féminines ?
Tout est question d’hormones et en particulier les œstrogènes augmentent l’élasticité, donc la souplesse ostéo-articulaire ou musculo-tendineuse. Ainsi, les femmes sont vraisemblablement plus souvent atteintes par les entorses notamment à la cheville et au genou.
Une blessure a été particulièrement étudiée, il s’agit de l’atteinte du ligament croisé antérieur (LCA). L’atteinte du LCA du genou appartient aux blessures qui touchent plus les femmes, car ce dernier est moins rigide, plus petit et moins résistant à la rupture. Des facteurs hormonaux contribuent à cette différence et le risque augmente lors de la première phase du cycle menstruel.
L’anorexie, l’aménorrhée et l’ostéoporose font aussi partie des risques liés à la pratique sportive chez les femmes. Pour s’en prémunir, il faut impérativement renforcer ses muscles et s’alimenter suffisamment pour couvrir ses besoins énergétiques tout en surveillant son apport de calcium et de vitamine D et bien sûr être attentive à son cycle menstruel.
Il existe en effet une fragilité à l’ovulation. En dehors du genou il semblerait que les hanches les mollets et les épaules soient plus souvent atteints chez la femme que chez l’homme.
Cependant certaines études très récentes reviennent sur toutes ces notions et ont prouvé qu’à niveau sportif égal il n’existe pas d’incidence quant à la fréquence et aux sites des blessures chez la femme ou chez l’homme.
Finalement encore un domaine d’égalité entre la femme et l’homme la nature est donc bien faite…
*Le Ministère des Sports et le secrétaire d’Etat de l’égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi par le Comité National Olympique et Sportif français et le Comité Paralympique et sportif français.
**https://www.tns-sofres.com/publications/sport-au-feminin-2018
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