DrSport et le Tennis
Le tennis sollicite les membres inférieurs, les membres supérieurs surtout du côté dominant (bras qui tient la raquette) et la colonne vertébrale qui se cambre en arrière lors des mouvements de service et de smash notamment. La qualité du matériel (le cordage de la raquette), la taille du grip, le poids des balles ou encore la dureté du sol (terre battue ou quick) influencent la survenue des blessures chez le joueur de tennis.
Les 5 blessures et douleurs les plus fréquentes au TENNIS
L’épicondylite (ou tennis elbow)
Elle est souvent due à un matériel inadapté ou à un entraînement de tennis inadéquat. Il s’agit d’une douleur à la face externe du coude aggravée par la palpation. Le diagnostic se fait par l’IRM, et le traitement associe le repos sportif, la kinésithérapie, l’application de gel anti-inflammatoire et en cas de persistance de la douleur une infiltration voire des ondes de choc. Ce traitement sera toujours accompagné du port d’une coudière et de la correction du geste et du matériel.
L’entorse de cheville
Favorisée par la course en terrain instable, la fatigue ou l’inattention, il s’agit d’une sensation de torsion de la cheville. Il existe des signes de gravité comme la perception d’un craquement, l’apparition d’un gonflement immédiat et important (ou d’un hématome étendu), d’une sensation de déchirure voire une douleur qui va en s’aggravant. Le traitement dans les premières minutes consiste à appliquer du froid, à arrêter la pratique du tennis, à mettre jambe en l’air et à faire dégonfler la cheville avec une compresse alcoolisée.
La tendinite de l’épaule (ou tendinite de la coiffe)
La douleur apparaît lors des mouvements de l’épaule et peut aller jusqu’à empêcher de dormir sur celle-ci. Elle survient sur l’épaule dominante (à droite chez le droitier, à gauche chez le gaucher) et elle est due à la répétition du service le plus souvent. Le diagnostic est confirmé par l’échographie voire l’IRM. Le traitement associe le repos sportif du joueur de tennis de 4 à 6 semaines, de la rééducation, parfois une modification du geste à la reprise, la prise d’anti-inflammatoires et parfois une infiltration.
Le tennis leg (ou déchirure du muscle tibial postérieur)
Il survient souvent chez le jouer de tennis de plus de 40 ans insuffisamment entraîné. Il s’agit d’une douleur brutale à la face interne du mollet, obligeant le joueur à s’arrêter. Il ne faut pas le confondre avec la rupture du tendon d’Achille pour laquelle le joueur ne peut plus monter sur la pointe des pieds. Le diagnostic se fait par l’échographie, et le traitement associe l’abstention d’appui et la marche à l’aide de 2 béquilles, un bandage compressif autour du mollet et par la suite la rééducation ainsi que la prise de médicaments décontracturants. Le repos nécessaire est de 6 semaines à 3 mois.
La sciatique et les douleurs de la colonne vertébrale
Elles surviennent souvent lors de la pratique intensive du tennis sur un sol dur. La douleur se trouve au niveau du bas du dos et descend souvent dans la fesse et à l’arrière de la jambe. Elle peut être accompagnée de troubles sensitifs. La radiographie va permettre de rechercher une scoliose, une maladie de Scheuermann, une Lyse isthmique. Le scanner ou l’IRM peuvent mettre en évidence une hernie discale. Le traitement associe le repos, la prise de médicaments anti-inflammatoires, décontracturants et antalgiques, ainsi que la kinésithérapie. Le port d’une ceinture de soutien lombaire peut soulager.