Troubles statiques avec bursite des têtes des métatarses
Que sont les troubles statiques avec bursite des têtes des métatarses?
Il s’agit d’une pathologie de surcharge due à une mauvaise répartition des pressions, des malformations ou des déformations du pied entraînant des frottements et des hyper-pressions à l’origine de bursites.
La bursite ou hygroma (à ne pas confondre avec la tendinite) correspond à l’inflammation d’une ou plusieurs bourses séreuses.
Les bourses séreuses sont de petites “poches”, limitées par des membranes, remplies de liquide synovial (liquide transparent et visqueux à l’aspect de blanc d’œuf cru) qui a pour rôle la lubrification des articulations.
Servant de coussinets entre deux structures musculo-squelettiques (autour des articulations, entre deux tendons, entre la peau et un tendon, ou entre un os et un tissu autour des articulations, entre les tendons et les os) elles protègent les articulations contre les pressions.
Les bursites représentent la pathologie des bourses séreuses la plus fréquemment rencontrée.
Elles ne doivent pas être confondues avec un épanchement de synovie qui est intra-articulaire (les bourses séreuses se trouvent à l’extérieur de la capsule articulaire).
Le plus souvent bénignes, elles peuvent s’aggraver si le membre atteint n’est pas mis au repos.
Il existe trois capteurs principaux qui interviennent dans l’équilibration du corps:
1)Le capteur oculaire (yeux) avec ses muscles.
2)Le capteur vestibulaire (oreille interne) qui n’intervient, lui, que lors des mouvements.
Les messages reçus à partir de tous ces récepteurs sont donc très importants pour aboutir à un répartition harmonieuse des pressions plantaires.
Ces messages sont perturbés dès qu’un élément ligamentaire ou musculaire est déséquilibré.
Or le déséquilibre le plus souvent observé est dû à la brièveté du gastrocnémien, que l’on retrouve, à des degrés divers, chez plus de la moitié de la population.
3)Le capteur podal (pied) est le plus important.
Le pied est pourvu de nombreux récepteurs qui envoient leurs messages aux centres supérieurs jusqu’aux centres cognitifs.
Ce sont les tendons et les ligaments, qui sont les plus riches en récepteurs proprioceptifs (qui donnent la perception, consciente ou non, de la position des différentes parties du corps), qui interviennent dans l’équilibration.
Les ligaments interosseux jouent un rôle important dans ces déplacements.
Les muscles qui viennent au secours de toutes ces formations ligamentaires sont les muscles équilibrateurs c’est à dire principalement le tibial postérieur et le court fibulaire.
Les mouvements de la tête talienne se traduisent par autant de messages proprioceptifs qui interviennent dans l’équilibration.
Le métatarse est un groupe osseux situé à l’avant du pied entre le tarse (l’ensemble osseux situé à l’arrière du pied) et les phalanges (squelette des orteils).
Il est constitué de cinq os longs (métatarsiens), s’articulant avec les os du tarse sur leur partie proximale et avec les cinq phalanges sur leur partie distale.
Chaque métatarsien possède une base (métaphyse proximale), un corps (diaphyse) et une tête (métaphyse distale).
-L’articulation tarso-métatarsienne est constituée:
En arrière, par les bases proximales du 1er, 2ème et 3ème os du métatarse s’articulant avec les trois os cunéiformes du tarse et par les bases proximales du 4ème et 5ème os s’articulant avec l’os cuboïde.
Elle participe à l’éversion-inversion par sa flexion-extension mais elle ne peut réaliser que des mouvements de très faible amplitude.
-L’articulation métatarso-phalangienne est constituée:
En avant par les extrémités distales du métatarse s’articulant avec les bases des 5 premières phalanges des orteils.
L’articulation métatarso-phalangienne a une mobilité:
-En flexion/extension de l’avant-pied.
-En latéralité, les mouvements sont très réduits, il n’y a en outre pas de possibilité d’opposition du gros orteil (adaptation du pied humain à la marche bipède).
C’est l’articulation talo-crurale (cheville) qui confère au pied sa mobilité en flexion/extension.
Une des principales fonctions des os du pied, dont ceux du métatarse, est de supporter le poids du corps.
L’ensemble du squelette du pied, et notamment celui du métatarse, est maintenu grâce aux nombreuses articulations et ligaments qui participent à la mobilité du pied et au maintien de la voûte plantaire.
1)Dynamique du pied:
Le squelette du pied permet de réaliser différents mouvements avec le pied dont la propulsion du corps lors de la marche.
Les mouvements du pied sont principalement:
-L’inversion, qui combine une adduction, une flexion plantaire et une supination (rotation interne) et porte la plante du pied vers l’intérieur.
-L’éversion, qui combine une abduction, une flexion dorsale et une pronation (rotation externe) et porte la plante du pied vers l’extérieur.
Lors de la marche le pied procède à une adaptation bien spécifique qui commence par l’arrière pied puis l’avant pied.
Dans le cadre d’un déroulé de pas normal:
-Durant la première phase, l’arrière pied attaque le pas en interne.
-Durant la seconde phase, après un passage du médio pied par la bande externe, le pas se terminera en interne sur le gros orteil.
2)Statique du pied:
Elle repose principalement sur la voûte plantaire c’est à dire l’ensemble osté-oarticulaire, ligamentaire et musculaire, qui permet au pied de s’adapter à tous les sols et de supporter le poids du corps lors de la marche, la course et le saut.
Elle est soutenue par 3 arches qui reposent sur le sol par 3 points, la tête du 1er métatarsien, la tête du 5ème métatarsien, et la tubérosité postérieure du calcanéum, l’os du talon:
-L’arche antérieure, la plus courte et la plus basse, va du 1er métatarsien à la tête du 5ème métatarsien, elle est légèrement concave et repose sur le sol.
-L’arche externe est tendue entre la tête du 5ème métatarsien et l’os du talon, elle est rigide, peu élevée et prend contact avec le sol.
-L’arche interne va du 1er métatarsien à l’os du talon: c’est la plus haute et la plus longue, elle est souple et n’est pas en contact avec le sol.
L’équilibre de la voûte plantaire est fonction de l’intégrité des éléments osseux, de l’harmonie de la répartition des forces et de l’équilibre musculaire.
Comment apparaissent les bursite des têtes des métatarses?
Le développement d’une bursite est la conséquence d’une inflammation due à certaines anomalies qui peuvent survenir au niveau du squelette du pied et affecter les os du métatarse.
Elles peuvent notamment être dues à certains troubles statiques de l’arrière pied et de l’avant pied comme:
-Le pied varus.
-Le pied plat.
-Le pied bot.
-Le pied équin.
-Tout particulièrement le pied creux.
Ces troubles statiques peuvent entraîner des modifications du pas lors de son déroulé:
-Sur l’avant et l’arrière pied :
Un dérèglement de la statique dite normale.
Une déviation du pied vers l’extérieur ou l’intérieur.
-Sur l’arrière pied :
Un varus: la marche se fait sur le bord externe du pied de façon prédominante, l’origine est sous-talienne ou supra-malléolaire.
Un valgus: la marche se fait sur le bord interne du pied de façon prédominante, l’origine est supra-malléolaire.
-Sur l’avant pied :
Une abduction: la marche se fait avec la pointe du pied en dehors, la cause est souvent une torsion externe du squelette.
Une adduction: la marche se fait avec la pointe du pied en dedans, les causes sont une torsion jambière nulle ou une augmentation de l’angle de déclinaison du talon.
Évidemment la mécanique du pied est déréglée et anormale et l’on obtient des combinaison suivantes :
-Un pied varus-adductus: les forces monopolisent le côté externe du pied.
-Un pied valgus-abductus: les forces monopolisent le côté interne du pied.
D’autres cas de figures peuvent exister, en revanche ces principaux cas vont permettre d’illustrer la tendance de marche de l’individu:
Dans le cas témoin (normal) on parle de marche normale mais pour les cas ci dessous, on remarque principalement deux types de marche:
-La supination désigne la façon dont le pied déroule vers l’extérieur.
-La pronation désigne la façon dont le pied déroule vers l’intérieur.
Elle fait partie du mouvement naturel de la marche (on attaque le pas en légère pronation de 0° à 10° par rapport à l’axe jambier).
Un pronateur ou un supinateur n’est pas considéré comme un marcheur universel car son déroulé diffère.
Le corps humain présente deux grandes chaînes musculaires (antérieure et postérieure) qui ont un lien avec le pied.
-Pour un pronateur :
Au niveau de la voûte plantaire on observe un affaissement favorisant le pied plat, de plus les ligaments plantaires situés au niveau du tarse et du métatarse sont allongés.
Malgré l’élasticité de ce ligament , il peut connaître des lésions.
La chaîne musculaire antérieure est très sollicitée car le pied s’appuie sur l’intérieur ce qui pousse les genoux à se rapprocher (genu valgum), amenant alors une rétraction de la chaîne musculaire, comme une tension des cuisses (notamment sur les adducteurs).
-Pour un supinateur :
Au niveau de la voûte plantaire on observe un arc de cercle bien distinct entraînant une contraction des ligaments plantaires, la chaîne musculaire postérieure est sollicitée.
Cette chaîne part du crâne jusqu’au bout du pied et l’effet de supination exercée par le pied entraîne une contraction du mollet constante puis un éloignement des genoux (genu varum).
Le pied supinateur entraîne donc une hyper-sollicitation des muscles péroniers (parfois des tendinites des péroniers latéraux) souvent à l’origine du syndrome de Maissiat.
Quels sont les symptômes?
Les signes caractéristiques d’une bursite sont :
-Une douleur localisée et aggravée par le mouvement.
-Une inflammation, un gonflement et des rougeurs.
-Une raideur de l’articulation et une difficulté à bouger le membre atteint.
-Une tuméfaction douloureuse.
-Un chaussage difficile, douloureux voire impossible.
-Une bursite aiguë sous la forme d’une collection ou d’un épanchement rougeâtre et très douloureux sous la peau.
Consulter un médecin dans tous les cas, surtout quand:
-Les douleurs et/ou l’inflammation durent depuis plus d’une semaine.
-La douleur et/ou l’inflammation récidivent régulièrement.
-Les douleurs sont particulièrement violentes.