Syndrome de la charnière dorso-lombaire

Qu’est ce que le syndrome de la charnière dorso-lombaire?

Le syndrome de la charnière dorso-lombaire ou syndrome de Maigne désigne un ensemble de douleurs dues à l’irritation de nerfs émergeant au niveau de la 12ème vertèbre dorsale (thoracique) et de la 1ère vertèbre lombaire.
De façon plus rare, il peut s’agir d’une irritation au niveau des nerfs émergeant des vertèbres T11-T12, L1-L2 et T10-T11.
La colonne vertébrale est constituée de 33 vertèbres reliées entre elles pour former un axe en forme de double S.
De la partie supérieure à la partie inférieure on trouve:

  • 7 vertèbres cervicales.
  • 12 vertèbres dorsales (thoraciques) composant le rachis dorsal (la colonne vertébrale), plus rigide (du fait des disques intervertébraux et que le rachis dorsal soit totalement solidaire de la cage thoracique) que le rachis cervical ou le rachis lombaire.
    Seule la rotation du rachis dorsal est libre.
    Cette rigidité pose des problèmes aux zones charnières en relation directe avec le rachis cervical ou lombaire qui sont amenées à souffrir.
  • 5 vertèbres lombaires.
  • 5 vertèbres sacrales soudées entre elles pour former le sacrum.
  • 4 vertèbres coccygiennes soudées entre elles pour former le coccyx.

Chaque vertèbre a la même constitution de base:

  • Le corps, partie ventrale, est volumineux et solide et porte le poids de l’axe squelettique.
  • L’arc vertébral, partie dorsale, entoure le foramen vertébral.
  • Le foramen vertébral constitue la partie centrale et creusée de la vertèbre.

L’empilement des vertèbres constitue le canal vertébral, traversé par la moelle épinière.
Entre les vertèbres mobiles, les disques intervertébraux (constitués d’un anneau de cartilage fibreux et d’un noyau gélatineux) permettent les mouvements de la colonne et jouent un rôle d’amortisseur.
La colonne vertébrale a un rôle:

  • Mécanique de soufflet dans la respiration en modifiant le diamètre et le volume de la cage thoracique. Les muscles du dos et du thorax participent à l’inspiration.
  • De soutien de la tête.
  • De protection de la moelle épinière.
  • Dans la mobilité et la posture: elle permet de préserver la posture du tronc et ainsi maintenir la position debout.

La structure de la colonne vertébrale permet de nombreux mouvements comme les mouvements de torsion et de flexion du tronc ou encore de traction.
Ce double rôle (dans la respiration et le maintien de la posture), une sollicitation permanente dans les actes de vie quotidienne, une faiblesse musculaire de plus en plus importante due à la sédentarité, expliquent la fréquence des dorsalgies dites fonctionnelles.
Le syndrome de Maigne est particulier et difficile à percevoir car il provoque des douleurs projetées (elles ne surviennent pas au niveau de l’irritation des nerfs mais au niveau des régions innervées par ces nerfs) sur la zone lombo-sacrée.
Ces douleurs projetées sont la conséquence du phénomène de convergence des influx nociceptifs (perceptions douloureuses) de diverses origines: cutanée, musculaire, tendineuse, ligamentaire, ostéo-articulaire ou viscérale qui convergent, sans atteinte des voies nerveuses conductrices principales, vers le même neurone de la corne postérieure de la moelle qui envoie des influx au niveau du thalamus et du cortex situés dans la boîte crânienne.
Le cortex possède une capacité d’analyse topographique précise pour la peau ou les articulations mais beaucoup plus imprécise pour les muscles et quasiment absente pour les viscères et interprète mal L’origine de ces influx.
La douleur provenant d’un viscère peut donc être localisée à tort dans la zone cutanée.
Le syndrome de la charnière dorsolombaire en est un exemple.

Comment apparaît le syndrome de la charnière dorso-lombaire?

Il est la conséquence d’une irritation des nerfs au niveau de la charnière dorso-lombaire.
Cette zone de transition entre la fin de du thorax, conçu pour tourner (rotation), et le début de la zone lombaire, essentiellement utilisée pour se pencher vers l’avant et l’arrière (flexion-extension) est particulièrement sollicitée car la colonne dorsale est très mobile contrairement à la colonne lombaire qui possède peu de rotation.
Elle est composée à la fois de facettes articulaires qui font la rotation, la flexion et l’extension, et cette particularité unique lui confère une certaine rigidité.
L’impact répété des facettes articulaires par compression ou par impaction finit à long terme par perturber la flexibilité de ces structures, un manque de mobilité s’installe et des névralgies à distances surgissent.
Cette irritation peut survenir en cas:

  • De dérangement intervertébral mineur au niveau de la partie postérieure de l’articulation.
  • D’arthrose articulaire postérieure.
  • De pathologie discale affectant les disques intervertébraux.

Quels sont les symptômes?

Des douleurs projetées dans la région lombaire inférieure, la partie supérieure des fesses, le sacrum, le pli de l’aine, les grandes lèvres ou le scrotum, la région trochantérienne (hanche) et la face latérale de la cuisse.

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