Fracture vertébrale

Une fracture vertébrale est un problème très sérieux qui peut toucher la colonne vertébrale ou la moelle épinière.
Pour cette raison, vous devez vous rendre aux urgences sans mobiliser l’axe du dos.

Qu’est-ce qu’une fracture vertébrale?

Une fracture vertébrale (fracture par compression vertébrale) se produit lorsque l’un des os de la colonne vertébrale se fracture ou s’affaisse.
C’est une lésion grave du système ostéo-disco-ligamentaire entraînant des conséquences neurologiques mettant en jeu le pronostic vital et fonctionnel et des complications à court, moyen ou long terme.
Dans 14 à 30 % des cas un traumatisme rachidien (de la colonne vertébrale) dit grave s’accompagne d’un traumatisme médullaire (de la moelle épinière).
La colonne vertébrale est constituée de 33 vertèbres reliées entre elles pour former un axe en forme de double S.
De la partie supérieure à la partie inférieure on trouve:
-7 vertèbres cervicales.
-12 vertèbres dorsales composant le rachis dorsal, plus rigide (du fait des disques intervertébraux et que le rachis dorsal soit totalement solidaire de la cage thoracique) que le rachis cervical ou le rachis lombaire.
Seule la rotation du rachis dorsal est libre.
-5 vertèbres lombaires.
-5 vertèbres sacrales soudées entre elles pour former le sacrum.
-4 vertèbres coccygiennes soudées entre elles pour former le coccyx
Chaque vertèbre a la même constitution de base:
-Le corps, partie ventrale, est volumineux et solide et porte le poids de l’axe squelettique.
-L’arc vertébral, partie dorsale, entoure le foramen vertébral.
-Le foramen vertébral constitue la partie centrale et creusée de la vertèbre.
L’empilement des vertèbres constitue le canal vertébral, traversé par la moelle épinière.
Entre les vertèbres mobiles, les disques intervertébraux (constitués d’un anneau de cartilage fibreux et d’un noyau gélatineux) permettent les mouvements de la colonne et jouent un rôle d’amortisseur.
Elle a un rôle:
-Mécanique de soufflet dans la respiration en modifiant le diamètre et le volume de la cage thoracique.
Les muscles du dos et du thorax participent à l’inspiration.
-De soutien de la tête.
-De protection de la moelle épinière.
-Dans la mobilité et la posture: elle permet de préserver la posture du tronc et ainsi maintenir la position debout.
La structure de la colonne vertébrale permet de nombreux mouvements de torsion et de flexion du tronc ou encore de traction.
Les traumatismes du rachis (de la colonne vertébrale) ont deux conséquences:
-La première menace immédiatement le pronostic vital et fonctionnel par les lésions neurologiques.
-La deuxième, l’instabilité des lésions rachidiennes qui, passée inaperçue, peut conduire à la première menace.

Comment apparaît une fracture vertébrale?

Les causes les plus fréquentes sont:
-Un accident de la voie publique.
-Un accident de travail.
-Un accident de sport.
Certaines causes sont anecdotiques et saisonnières: plongeon en eau peu profonde, chute d’un arbre…
Les chutes entraînent des contusions des plans cutanés et des muscles, ces derniers étant brutalement écrasés entre les os et le sol.
Les vertèbres peuvent s’écraser ce qui est un équivalent de fracture.
Il y a peu de luxations dorsales ou lombaires.
Heureusement, l’accident est rarement suivi de lésions de la moelle épinière qui chemine au cœur des vertèbres.
La fréquence maximale se situe entre 15 et 24 ans (3 hommes pour une femme).
Une fracture vertébrale augmente considérablement le risque d’en subir une autre.
Au fil du temps, de multiples fractures peuvent perturber l’alignement de la colonne vertébrale, provoquant une inclinaison vers l’avant (bosse de sorcière).
Cette courbure vers l’avant peut devenir si prononcée qu’elle peut affecter le sens de l’équilibre et comprimer la cavité thoracique, rendant difficile la respiration, l’alimentation ou le sommeil.
D’autres facteurs de risque comprennent l’âge, le sexe et le mode de vie.

Quels sont les symptômes?

Les premiers signes d’atteinte du rachis (de la colonne vertébrale) sont:
-Les circonstances de l’accident (choc direct, flexion ou torsion brutale …) à forte cinétique..
-La douleur ressentie soit au niveau de l’atteinte, soit à distance.
Les signes de gravité sont :
-Une paralysie totale ou partielle d’un ou plusieurs membres.
-Des fourmillements, des sensations anormales, des troubles de la sensibilité dans un ou plusieurs membres.
-Des troubles respiratoires en cas d’atteinte cervicale.
Si on suspecte une atteinte du rachis, il est indispensable de ne pas déplacer le blessé et d’appeler en urgence les services de secours (SAMU).
Le diagnostic se fait d’abord par l’examen neurologique:
1)Du rachis :
On recherche une douleur spontanée ou provoquée par la palpation ou la percussion des épineuses.
2)De la motricité :
On doit examiner la motricité et coter la force musculaire de 0 à 5 de façon soigneuse territoire par territoire:
-Aucune réponse musculaire perceptible: 0
-Lorsqu’on voit le relief du muscle sans que le geste soit efficace: 1
-Lorsqu’il y a une possibilité de mobiliser un segment de membre sans qu’intervienne la force de pesanteur: 2
-Lorsqu’il y a possibilité de mobiliser un segment de membre contre la pesanteur: 3
-Lorsqu’il y a mobilisation d’un segment de membre contre la pesanteur et contre l’opposition de l’examinateur: 4
-Lorsque la force musculaire est normale: 5
Cette cotation permet des examens comparatifs:
-Du tonus musculaire: résistance passive à la mobilisation des segments de membre, épreuve de ballottement des membres.
-Des réflexes ostéo tendineux et cutanés:
3)De La sensibilité thermique (véhiculée par le faisceau spino-thalamique ou antéro-latéral) explorée avec un tube d’eau chaude et un tube d’eau froide.
4) De la sensibilité douloureuse explorée par la piqûre à l’épingle.
5) De la sensibilité tactile fine explorée par l’effleurement d’un coton ou la reconnaissance de signes symboliques (croix, rond, barre, lettre ou chiffre).
6)De la sensibilité proprioceptive consciente ou profonde explorée avec un diapason sur les reliefs osseux et la recherche du sens de position des doigts ou des orteils.
Le niveau entre sensibilité normale et anesthésie permet de donner le niveau lésionnel d’une part et permet des examens comparatifs d’autre part.
4)Des troubles génito-sphinctériens
Au niveau vésical on peut rencontrer une rétention ou une incontinence.
Au niveau des organes génitaux masculins un priapisme est le signe d’un syndrome de section médullaire grave.

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