Fracture de fatigue du fémur
Qu’est ce qu’une fracture de fatigue du fémur?
Une fracture de fatigue est un type de fracture souvent incomplète (fissure), due à une répétition de mouvements ou de traumatismes sur une même zone, lorsque l’os a dépassé sa capacité à accepter ces contraintes.
Elle survient majoritairement sur un os sain.
De forme allongé, le fémur constitue l’os le plus long et le plus volumineux du corps humain et est composé de trois parties :
1)L’extrémité proximale, située au niveau de la hanche et composée de trois parties:
-La tête du fémur, située dans l’acétabulum, cavité articulaire de l’os coxal, qui permet de former la hanche.
-Le col du fémur qui relie la tête à la diaphyse (corps de l’os).
-Les deux trochanters: saillies osseuses qui se positionnent au niveau de la liaison du col et de la tête.
2)L’extrémité distale, située au niveau du genou et composée de trois parties:
-Les condyles fémoraux, ou surfaces articulaires, qui s’articulent avec les condyles du tibia pour former le genou.
-La surface patellaire qui s’articule avec la rotule.
-Les épicondyles, saillies osseuses qui servent de points d’attaches aux muscles et aux ligaments.
3)La diaphyse, partie centrale de l’os située entre les deux extrémités.
Le col du fémur et la tête du fémur forment un angle avec le corps du fémur, nommé angle cervico-diaphysaire.
Plus important durant l’enfance, cet angle mesure ensuite en moyenne de 115° à 140°.
Le fémur transmet le poids du corps de l’os coxal vers le tibia.
Les articulations du fémur au niveau de la hanche et du genou participent à la capacité du corps à se mouvoir et à maintenir la station debout.
Comment apparaît une fracture de fatigue du fémur?
La fracture de fatigue survient sur les os supportant le poids pendant la course (surtout le tibia, l’avant-pied et le col fémoral).
L’os possède une élasticité propre qui lui permet de s’adapter aux activités sportives et de la vie quotidienne et lorsqu’une zone osseuse est soumise à d’importants efforts de compression, l’os se densifie et se renforce en son sein.
Mais on ne saurait parler de l’os sans son environnement immédiat qu’est le muscle s’y insérant: l’ensemble forme un complexe viscoélastique beaucoup plus résistant et s’adapte à toute forme de traumatisme.
Si le muscle fatigue par la répétition de nombreux entraînements par exemple, l’absorption des chocs par celui-ci diminue, reportant d’autant les contraintes sur le tissu osseux.
Les tractions anormalement élevées et mal synchronisées des muscles fatigués au niveau de leurs insertions osseuses seraient donc directement en cause dans la survenue de la fracture.
La fracture peut alors être considérée comme une conséquence de l’inadaptation transitoire de l’os à l’effort en l’absence de tout traumatisme brutal.
Quel sont les symptômes?
- La douleur d’origine mécanique apparaît au cours d’une activité physique intense ou inhabituelle notamment à la marche ou à la course.
- La douleur diminue au repos.
- La douleur, d’abord modérée, s’ aggrave progressivement et devient invalidante pendant la course à pied.
- La douleur élective (qui agit seulement dans certains cas déterminés, sur certains points précis à l’exclusion de tout autre) augmente à la palpation et à la percussion de l’os atteint. Si dans les semaines qui suivent, les traumatismes sont répétés, la douleur persistera dans la vie courante et surtout au repos.
- Un œdème localisé (gonflement qui peut être discret voir inexistant) apparaît à l’endroit de la douleur.