Séquelles d’entorse du doigt
Les séquelles correspondent aux suites, complications plus ou moins tardives et durables d’une pathologie, d’un traumatisme.
Les séquelles d’une entorse insuffisamment soignée peuvent être dévastatrices, surtout chez le sportif, dont les articulations sont particulièrement sollicitées.
En l’absence de rééducation, toujours de mise, le sportif sera donc diminué physiquement et même si la douleur a disparu, l’articulation blessée est moins performante.
-Pendant l’immobilisation, la masse musculaire assurant la stabilité et la protection de l’articulation diminue très vite y compris chez les personnes en bonne santé ayant une activité physique importante.
-Suite à l’immobilisation, l’articulation devient raide, il est difficile de la mobiliser et bien souvent, le patient perd de l’amplitude dans ses mouvements.
-L’articulation blessée est donc fragilisée et en l’absence de traitement, elle risque de se tordre à nouveau.
Le premier facteur de risque d’une entorse est donc la survenue d’une ancienne entorse et, par ailleurs, les patients ayant eu une entorse ont plus de risques de se faire une entorse sur l’autre membre.
Le gonflement de l’articulation, dû aux processus de réparation des ligaments, va persister plusieurs mois.
Seule une rééducation précoce peut aider à réduire les risques.
Les séquelles d’entorses sont donc les suivantes:
-Le gonflement persistant.
-La raideur sous forme d’un déficit de l’extension.
L’articulation a été immobilisée en flexion et la plaque palmaire a cicatrisé en se rétractant, empêchant le doigt de s’allonger complètement.
Veiller tout au long du traitement à éviter cette rétraction, en vérifiant la conservation de l’extension complète. Sinon il faut reprendre contact avec le chirurgien et suivant le cas, il prescrira une simple attelle en extension à porter la nuit, ou un appareillage dynamique réalisé par un spécialiste.
Elle nécessite la poursuite de la rééducation voire quelques séances d’ostéopathie.
-L’instabilité chronique due à la détente du ligament traumatisé, en pratique tout à fait exceptionnelle. Un nouvel examen clinique ainsi qu’une échographie et une IRM peuvent être nécessaires à la recherche de lésions ligamentaires.
En cas de négativité du bilan des séances de rééducation sont également nécessaires.
-Les douleurs chroniques: là encore la rééducation, un nouvel examen clinique, voire une IRM et une scintigraphie à la recherche d’une algodystrophie sont souhaitables.
-L’arthrose secondaire diagnostique par une radiographie et éventuellement traitée par une visco-supplémentation ou une injection de PRP.
-Le syndrome algodystrophique qui nécessite la réalisation d’un scintigraphie osseuse et en cas de confirmation un traitement rééducatif intensif ainsi que des antalgiques.