Plaie superficielle

Qu’est qu’une plaie superficielle?

Les plaies cutanées constituent une effraction ou une perte de continuité de la peau par un objet susceptible de provoquer une blessure.
Elles représentent l’un des accidents les plus fréquents dans la vie quotidienne et la plupart sont observées au niveau des extrémités supérieures ou inférieures et de la tête mais elles peuvent se produire sur n’importe quelle partie du corps.
La plaie est plus ou moins grave selon:
1) Sa localisation.
2) Sa profondeur: elle peut atteindre les différentes couches de la peau (épiderme en superficie, derme et hypoderme en profondeur), puis les tendons, muscles, nerfs, vaisseaux et organes.
Une plaie superficielle concerne l’épiderme et le derme et sa taille est réduite (moins de 4 à 5 cm ou maximum de la taille de la moitié de la paume de la main de la victime).
Si elle n’est pas souillée, sans corps étranger et ne se trouve pas à proximité d’un orifice naturel (visage, anus, organes génitaux), elle constitue une plaie simple et aiguë qui, même si elle paraît anodine, doit être soignée correctement et sans tarder afin d’éviter une infection.
La peau (du latin pellis) constitue la barrière entre l’environnement extérieur et l’intérieur du corps.
Elle est constituée:
1) D’une partie superficielle: l’épiderme qui constitue l’enveloppe externe de la peau et correspond à la couche la plus fine, dont l’épaisseur varie de 1 à 4 mm suivant les différentes parties du corps.
L’épiderme est composé de deux couches:

  • La couche basale, se situant le plus en profondeur de l’épiderme. Elle contient plusieurs couches cellulaires, dont notamment des kératinocytes et des mélanocytes, et est responsable du renouvellement cellulaire de la peau. Un réseau de collagène dense synthétisé par les kératinocytes permet d’ancrer très solidement l’épiderme au derme.
  • La couche cornée, se situant en surface et étant en contact direct avec l’extérieur. Elle contient des cellules vieillies de kératinocytes provenant de la couche basale. Ces cellules remontent en surface puis se desquament, c’est-à-dire que les cellules mortes se détachent en lambeaux cornés. Ce phénomène permet le renouvellement continuel de l’épiderme. L’épiderme n’est pas vascularisé, c’est pourquoi le derme, se situant juste en dessous de ce dernier, joue un rôle important dans son fonctionnement.

2) D’une partie interne, le derme et l’hypoderme.
Le derme est une couche profonde qui correspond à la couche la plus épaisse.
Elle contient de nombreux éléments:

  • Les follicules pileux avec leurs annexes.
  • Les muscles lisses arrecteurs, responsable du hérissement des poils.
  • Les glandes sébacées, sécrétant le sébum.
  • Les glandes sudoripares, sécrétant la sueur.
  • Les terminaisons nerveuse sensitive.
  • Les fibres de collagènes et d’élastines.
  • Les vaisseaux sanguins et lymphatiques.

Richement vascularisé et innervé, c’est la couche nourricière et sensitive de la peau.
Composé de fibres élastique et de collagène, il confère à la peau son caractère élastique.
La jonction entre le derme et l’hypoderme est peu précise.
L’hypoderme (tissu sous-cutané), est située sous le derme et constitue une couche de tissu adipeux (graisseux) plus ou moins épaisse reposant sur les muscles ou les os, lieu de passage des nerfs et des vaisseaux.
C’est la couche isolante thermique qui permet d’amortir les chocs.
Peu vascularisée, elle est le lieu préférentiel de l’infection cutanée.
La peau a plusieurs rôles:

  • Protecteur: la peau protège le corps des agressions extérieures comme les rayons du soleil, la chaleur, les chocs ou encore les infections.
  • Sensoriel: les différentes terminaisons nerveuses de la peau permettent de transmettre les sensations thermiques, tactiles, et douloureuses.
  • Régulateur de la température: la température corporelle est maintenue à 37°C grâce notamment aux vaisseaux sanguins, ainsi qu’aux glandes sudoripares.
  • D’élimination des déchets par la sueur à travers la peau.

Les autres acteurs de la cicatrisation sont différentes cellules amenées par le sang (plaquettes, macrophages, etc.) ou déjà présentes localement (kératinocytes, fibroblastes, mastocytes, etc.).

Comment apparaît une plaie superficielle?

Les types des plaies dépendent de l’agent en cause, qui en déterminera l’aspect et éventuellement des précautions supplémentaires à prendre.
Les plaies superficielles sont le plus souvent provoquées:

  • Par un objet tranchant comme un couteau ou un éclat de verre.
  • Par abrasion soit une égratignure ou excoriation par un objet ou une surface rugueuse.
  • Par un objet piquant ou perforant comme la pointe d’un couteau, un clou ou une aiguille.
  • Par écrasement (contusion).
  • Par griffure ou morsure animale (le plus souvent chat ou chien), parfois humaine.

Quels sont les symptômes?

Le saignement: il est plus important dans les zones riches en vascularisation superficielle (petits vaisseaux près de la surface de la peau) comme les doigts, les paumes des mains, les plantes des pieds ou encore le visage.
L’aspect:

  • La plaie est provoquée par un objet tranchant: les bords sont nets.
  • La plaie est provoquée par une abrasion: la peau est abimée superficiellement, les contours sont irréguliers, la surface est limitée et saigne peu.
  • La plaie est provoquée par une griffure ou morsure: de l’éraflure à la plaie aux bords plus ou moins réguliers ou irréguliers, elle saigne peu quand elle est superficielle.
  • La plaie est provoquée par un objet piquant ou perforant: trompeuse car en général, elles saigne peu mais peut en réalité être profonde.
  • La plaie est provoquée par écrasement: les bords sont en général mal définis, irréguliers sur une peau à l’aspect normal ou pâle, enflée, mais le plus souvent sur un hématome (qui peut aussi “cacher” éventuellement une lésion plus profonde).

Certaines brûlures, piqûres et morsures nécessitent une consultation en urgence, car elles présentent un risque d’infection important.

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