Névralgie cervico-brachiale
Qu’est-ce qu’une névralgie cervico-brachiale?
La névralgie cervico-brachiale correspond à une radiculalgie (douleur irradiant le long du trajet des nerfs due à une irritation de la racine des nerfs émergeant du crâne ou de la colonne vertébrale, quelle qu’en soit la cause) du membre supérieur (bras) qui prend son origine au niveau du cou.
Elle est directement due à une pathologie du rachis cervical.
Équivalent à la sciatique au membre inférieur, la névralgie cervico-brachiale est parfois désignée sous le terme de “sciatique du cou ou du bras”.
Elle touche environ 15% de la population.
Très douloureuse, elle peut provoquer des maux de tête, des vertiges et des fourmillements dans le bras concerné.
Le cou relie la tête au thorax.
Il est délimité par:
- En avant, la gorge, traversée par les parties hautes de l’appareil digestif et de l’appareil respiratoire.
- En arrière, la nuque, composée des 7 vertèbres cervicales (C1 à C7) de la colonne vertébrale qui prodiguent solidité et mobilité au cou.
Entre les vertèbres se trouvent les disques intervertébraux qui renferment un gel donnant au cou sa mobilité et lui permettant de mieux absorber les chocs. - En bas, les clavicules.
- En haut, les mandibules.
L’ensemble est entouré de:
- Nombreux muscles attachés au crâne, aux vertèbres cervicales et aux clavicules.
Ils sont pour la plupart en forme de sangles, recouvrent le cou et autorisent la mobilité de la tête. - Tendons et ligaments qui assurent la stabilité, le soutien et la mobilité des articulations délicates de la colonne vertébrale.
De nombreux nerfs cheminent par le cou, notamment les nerfs vagues (nerf pneumogastrique qui intervient dans la digestion et la fréquence cardiaque), phréniques (innervation du diaphragme) et spinaux (mobilité et sensibilité des membres).
Le rôle principal du cou est le soutien et la mobilité de la tête grâce à sa structure osseuse et musculaire et de part toutes les structures qu’il renferme, dans la digestion, la respiration, la phonation et le métabolisme.
1)La névralgie cervico-brachiale rhumatismale est une affection cyclique où la guérison spontanée est la règle.
Mais il existe des cas rebelles à tout traitement.
Elle touche surtout les femmes autour de 50 ans.
2)Les névralgies cervico-brachiales secondaires ou symptomatiques correspondent à des douleurs du cou irradiant dans le bras dont les causes sont connues.
Comment apparaît une névralgie cervico-brachiale?
Une névralgie est une douleur survenant dans le territoire d’un nerf sensitif, souvent d’un seul côté, et souvent sans cause évidente.
Elle est due à l’atteinte d’une des racines nerveuses destinées destinées à innerver les extrémités du corps qui naissent entre chaque vertèbre, à droite et à gauche.
Toute anomalie ou lésion vertébrale peut retentir sur ces nerfs et être à l’origine de phénomènes douloureux.
La névralgie cervico-brachiale est souvent provoquée par:
1) Une arthrose du cou (névralgie cervico-brachiale rhumatismale plus fréquente au-delà de 40 ans).
Elle comprime la racine nerveuse contre la vertèbre et le disque intervertébral au niveau des lésions d’arthrose cervicale, notamment lorsqu’il y a des ostéophytes.
Le trou de conjugaison (par lequel passent les nerfs issus de la moelle) est remanié par l’arthrose et son calibre diminue.
La douleur alors est due à des phénomènes mécaniques et inflammatoires.
Le rôle des traumatismes et des micro-traumatismes est important.
2)Une hernie ou protrusion discale (nodule fibreux) d’un disque (structure élastique et fibreuse située entre les vertèbres) de la colonne cervicale chez le sujet de moins de 40 ans.
Cette hernie peut être due à:
- Un travail très physique.
- Au sport.
- A un traumatisme violent (plus rarement).
Le disque vient alors au contact de la racine du nerf, provoquant alors la douleur.
Les signes cervicaux sont nets et les douleurs importantes avec une irradiation souvent précise et d’installation rapide dans le bras.
L’inflammation entraîne un œdème qui accentue encore la douleur.
Ces deux causes sont le plus souvent associées à la colonne cervicale, même chez les personnes jeunes (30 à 40 ans).
Le cou ayant des mouvements très prononcés et les vertèbres cervicales étant très mobiles, il est fréquent de voir des disques intervertébraux cervicaux détériorés dès la trentaine, en particulier entre la 4ème et la 5ème vertèbre cervicale et/ou entre la 5ème et la 6ème vertèbre cervicale, avec une déformation/arthrose des rebords supéro-postérieurs des vertèbres (uncus).
Ces “ostéophytes” (“becs de perroquet”), associés aux débords discaux (“nodules fibreux”), vont venir empiéter sur le trou de conjugaison.
3) Les causes des névralgies cervico-brachiales secondaires sont dues à des infections, à des tumeurs bénignes ou malignes ou à des kystes.
4)L’existence de côtes cervicales, qui sont des côtes supplémentaires (surnuméraires), naissant des vertèbres cervicales (les autres côtes naissent des vertèbres dorsales) provoquent des douleurs, des paralysies et des troubles vasculaires par compression (syndrome de Raynaud, syndrome ischémique du membre supérieur).
Quels sont les symptômes?
- Une installation parfois brutale, souvent rapide.
- Une douleur cervicale initiale isolée au niveau de la face postérieure du cou.
- Une irradiation dans l’un des membres supérieurs le long d’un trajet nerveux qui part du cou et se dirige vers le bras.
Cette douleur de l’épaule ou du bras et qui descend dans l’avant-bras et la main peut-être:
- Prépondérante par rapport à la douleur cervicale.
- Vive, lancinante, à type de brûlure.
- Non soulagée par un changement de position du bras.
- Aggravée par les mouvements du cou.
- Augmentée à l’effort, lors d’une toux.
- Augmentée par la position couchée (qui normalement améliore la plupart des douleurs de la colonne vertébrale).
- Insomniante.
- A la topographie variable en fonction de la racine qui est touchée.
Elle peut-être accompagnée:
- D’un torticolis dû à une contracture des muscles du cou.
- D’une diminution de la sensibilité ou de la force motrice du membre supérieur qui peut être partiellement due à la douleur.
- D’une raideur du cou.
- De décharges électriques.
- De paresthésies (fourmillements, picotements), avec un engourdissement dans les doigts.
- De réflexes ostéo-tendineux (ROT) diminués.