Fracture de fatigue de l’olécrane
Qu’est ce qu’une fracture de fatigue de l’olécrane?
Une fracture de fatigue est un type de fracture souvent incomplète (fissure), due à une répétition de mouvements ou de traumatismes sur une même zone, lorsque l’os a dépassé sa capacité à accepter ces contraintes.
Elle survient majoritairement sur un os sain.
L’olécrane (du grec ôlécranon=extrémité du coude) est l’épiphyse (extrémité osseuse) proximale de l’ulna (ou cubitus, l’os constituant l’avant-bras avec le radius) formant une saillie au niveau du coude.
L’olécrane est relié au tendon tricipital.
La fracture de l’olécrane est habituellement articulaire, l’olécrane se fait “arracher” par le triceps lors d’une brusque flexion de l’articulation avec une résistance musculaire puissante.
Les fractures de l’olécrane peuvent être de différents types, à partir de la fracture simple jusqu’aux fractures complexes et déplacées de l’articulation du coude.
La fracture de l’olécrane est relativement fréquente car il s’agit de l’os du coude le plus saillant, par conséquent une glissade entraîne un traumatisme direct sur l’olécrane.
Comment apparaît une fracture de fatigue de l’olécrane?
L’os possède une élasticité propre qui lui permet de s’adapter aux activités sportives et de la vie quotidienne et lorsqu’une zone osseuse est soumise à d’importants efforts de compression, l’os se densifie et se renforce en son sein.
Mais on ne saurait parler de l’os sans son environnement immédiat qu’est le muscle s’y insérant: l’ensemble forme un complexe viscoélastique beaucoup plus résistant et s’adapte à toute forme de traumatisme.
Si le muscle fatigue par la répétition de nombreux entraînements par exemple, l’absorption des chocs par celui-ci diminue, reportant d’autant les contraintes sur le tissu osseux.
Les tractions anormalement élevées et mal synchronisées des muscles fatigués au niveau de leurs insertions osseuses seraient donc directement en cause dans la survenue de la fracture.
La fracture peut alors être considérée comme une conséquence de l’inadaptation transitoire de l’os à l’effort en l’absence de tout traumatisme brutal.
Elle survient au cours d’une chute sur la main avec le bras en extension ou d’une chute sur la face postérieure du coude fléchi dans la pratique de tous sports.
Cependant ce type de traumatisme est principalement recensé dans la pratique du tennis, des sports de combats, des sports de lancers et tous les sports extrêmes ou les chutes sont fréquentes (Moto, VTT, Ski, Snowboard, Skateboard…).
Quel sont les symptômes?
- La douleur intense d’origine mécanique qui intervient après un traumatisme direct comme une mauvaise réception sur le coude.
- La douleur diminue au repos.
- La douleur, d’abord modérée, s’ aggrave progressivement et devient invalidante (Le mouvement naturel de flexion du bras est impossible).
- La douleur augmente à la palpation et à la percussion de l’os atteint.
Si dans les semaines qui suivent, les traumatismes sont répétés, la douleur persistera dans la vie courante et surtout au repos. - Un oedème localisé (gonflement qui peut être discret voir inexistant) apparaît à l’endroit de la douleur.
- Un hématome, ecchymose.