Entorse de la main

Qu’est ce qu’une entorse de la main?

Une entorse est un déplacement de deux surfaces articulaires avec retour spontané à la position initiale (contrairement à la luxation où il n’y a pas de retour spontané à la position initiale).
L’entorse nécessite, pour qu’il y ait déplacement de surfaces articulaires, une lésion d’origine traumatique d’un ou plusieurs ligaments, qui peut aller d’un simple étirement (entorse bénigne ou “foulure”) à la rupture totale (entorse grave) en passant par la déchirure de quelques faisceaux (entorse de gravité moyenne). 
Les ligaments sont les structures de stabilité reliant un os à un autre pour former une articulation et sont constitués de plusieurs faisceaux qui sont peu extensibles. 
Lors d’un traumatisme généralement en torsion, l’articulation peut se retrouver dans une position qui dépasse son amplitude naturelle, entraînant une lésion douloureuse. 
La main se trouve à l’extrémité de l’avant bras, articulée à ce dernier par le poignet.
Elle a un rôle dans la préhension et la manipulation des objets et le sens du toucher.
Elle comporte cinq doigts: le pouce, l’index, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire (petit doigt). Elle présente une face palmaire (la paume) et une face dorsale sur laquelle on retrouve des ongles au bout de chaque doigt.
Le pouce est le premier, le plus gros et le plus court des doigts de la main, il permet le mouvement de la pince, essentiel à la préhension.
Différent des autres doigts dans sa structure osseuse, il est constitué:
-D’un métacarpien (la main en possède cinq numérotés de I à V, celui du pouce étant le premier (I)) qui s’articule avec le trapèze, petit os du carpe (paume de la main). 
-De deux phalanges, une proximale (articulée avec le métacarpien) et une distale.
Les autres doigts en possèdent trois (proximale, moyenne et distale).
Les mouvements de flexion et d’extension du pouce sont assurés par des muscles intrinsèques (le court abducteur, l’adducteur et le court fléchisseur) et extrinsèques (long et court extenseur du pouce, dans l’avant-bras) qui s’y insèrent par des tendons. 
Sur la face palmaire, sous le pouce, se distingue une zone arrondie: l’éminence thénar, qui regroupe certains muscles du pouce. 
Sa sensibilité est assurée par le nerf médian, qui innerve également l’index, le majeur, et une partie de l’annulaire.
Ses mouvements lui confèrent la caractéristique d’être opposable aux autres doigts: ce pouce dit “préhensile” (chez l’homme et les primates) permet le mouvement de pince, indispensable à la préhension, à la manipulation des objets et à la fonction alimentaire.
Une entorse du pouce est donc une lésion (détente ou rupture) du ligament latéral interne (le ligament latéral externe est rarement touché) de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce.
Suite à un traumatisme, l’écartement maximal naturel entre le pouce et la main est dépassé et le ligament s’étire ou se déchire, on parle alors d’entorse du pouce ou entorse du skieur.
L’articulation devient donc instable et la fonction du pouce est altérée.
Le poignet est l’articulation située entre la main et l’avant-bras, qui rassemble l’extrémité distale du radius et de l’ulna (os de l’avant-bras) avec le carpe.
Le carpe est composé de deux rangées de quatre os courts:
La première rangée comprend de dehors en dedans: le scaphoïde, le semi-lunaire, le pyramidal, le pisiforme.
La deuxième rangée comprend de dehors en dedans: le trapèze, le trapézoïde, le grand os, l’os crochu.
Les os de la première rangée forment une surface convexe supérieurement, véritable condyle brisé, qui s’articule avec l’extrémité inférieure des os de l’avant-bras.
Les os de la deuxième rangée s’articulent avec les extrémités supérieures des métacarpiens.
Le poignet est maintenu par différents ligaments qui se distribuent depuis les os de l’avant bras (radius et ulna) vers les os de la première rangée du carpe.
Le poignet permet les différents mouvement de la main:
-Abduction/Adduction (latéraux).
-Extension (vers le haut).
-Flexion (vers le bas).
Le poignet est très mobile dans tous les sens, il existe donc de très nombreux petits ligaments, tous susceptibles d’être étirés, voire rompus (l’entorse entraîne alors une instabilité de l’articulation).

Comment apparaît une entorse de la main?

L’articulation métacarpo-phalangienne du pouce est l’articulation la plus complexe des doigts, non protégée, elle est très exposée aux risques de traumatisme.
Seules 50 % des entorses sont liées à la pratique sportive: parmi celles-ci, 75 % sont liées à la pratique du ski et 19 % à la pratique de sports de ballon et de combats.
L’accident le plus fréquent est la chute à ski alpin avec écartement brutal en abduction du pouce tenu par la dragonne du bâton vers l’extérieur.
L’entorse du poignet peut intervenir dans des situations de tous les jours mais elle est particulièrement présente lors de la pratique des sports d’hiver (ski, le snowboard, hockey, patinage…), de ballon (volley-ball, hand-ball, basket-ball), de combat et dans les sports où l’on peut chuter (équitation, skateboard, cyclisme.…).
L’exemple classique de traumatisme du poignet survient lors de la situation réflexe d’amortissement  d’une chute avec la paume des mains ce qui engendre une hyper-extension de l’articulation du poignet.
Les ligaments sont alors soumis à un étirement allant au-delà de leur limite naturelle.

Quels sont les symptômes?

Les entorses provoquent des symptômes qui ne sont pas toujours proportionnels à la gravité des lésions.
En règle générale, ils sont les suivants:
-Une douleur vive qui augmente avec les mouvements.
-Un claquement ou craquement accompagnant une déchirure ligamentaire plus ou moins importante.
-Une instabilité de l’articulation.
-Un œdème plus ou moins important suivant la gravité de l’entorse.
-Un pouce tordu et décoloré ou au contraire très rouge. 
-Un gonflement du dos du poignet.
-Une mobilité anormale entre les os de l’avant bras et les os du poignet.
-Une invalidité fonctionnelle plus ou moins importante.

Les premiers gestes sont très importants pour réduire les symptômes et prévenir une aggravation ou une complication.
Le but du traitement est de favoriser la consolidation des ligaments et de retrouver une articulation mobile et stable.
Le traitement peut être médical ou chirurgical avec toujours une rééducation fonctionnelle soit en même temps pour le traitement médical, soit après un traitement chirurgical.

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