Rupture du ligament croisé postérieur
Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé postérieur?
La rupture du ligament croisé postérieur est un déchirure d’un des deux ligaments situés au centre du genou.
Il fait suite à un traumatisme violent du genou (souvent consécutif à un choc sur le tableau de bord en voiture) ou bien à un traumatisme direct sur l’avant du tibia.
Un ligament est une courte bande de tissu.
C’est un tissu conjonctif fibreux (composé principalement de longues molécules de collagène) très solide qui relie un os à un autre dans une articulation.
A la différence d’un tendon qui relie un os à un muscle qui participe à son mouvement, le ligament relie deux os ensemble pour stabiliser l’articulation.
Certains ligaments limitent la mobilité des articulations ou empêchent certains gestes et ainsi protègent l’articulation lors de mouvements forcés (hyper-flexion ou hyper-tension).
Un mouvement excessivement violent peut abîmer le ligament (foulure ou entorse).
Le genou est l’articulation située entre le fémur en haut et le tibia et le péroné en bas dont 4 ligaments assurent la stabilité:
-2 ligaments latéraux médiaux et latéraux situés sur les côtés de l’articulation.
-2 ligaments croisés, antérieur et postérieur, localisés au centre de l’articulation, respectivement au-dessus du fémur et au-dessus du tibia.
Comme tout ligament, le LCP stabilise l’articulation.
Son rôle est de s’opposer à la translation vers l’arrière du tibia par rapport au fémur.
Il empêche ainsi un mouvement de “tiroir postérieur” du tibia quelle que soit la flexion du genou.
L’articulation du genou est constituée d’autres éléments:
-Le cartilage permettant au fémur et au tibia de glisser l’un sur l’autre.
-Les ménisques (interne et externe), sorte de coussinets ou de joints absorbant les chocs entre les os.
-Les bourses synoviales contenant le liquide synovial lubrifiant l’articulation.
-La capsule produisant ce liquide.
-Les muscles participant également à la stabilisation de l’articulation.
Selon la violence de l’accident, la lésion du LCP s’accompagne parfois d’autres blessures articulaires : lésion du LCA, lésion des ménisques, blessures des ligaments latéraux, fracture du tibia, atteintes cartilagineuses, rupture musculaire…
La rupture du LCP est nettement moins fréquente que celle du LCA (1 LCP pour 5 LCA).
La rupture du LCP peut se faire en plein milieu du ligament, au niveau de son insertion fémorale ou bien au niveau de son insertion tibiale.
La rupture du LCP reste beaucoup mieux tolérée que celle du LCA : elle génère moins d’instabilité en appui dès lors qu’il n’y a aucune autre blessure associée.
Une instabilité peut toutefois se manifester en flexion à la course ou à la descente des escaliers.
Mais à long terme (15 à 20 ans après), la rupture du LCP peut s’accompagner d’une arthrose.
Comment apparaît une rupture du ligament croisé postérieur?
Elle survient lors d’accidents qui s’accompagnent d’un violent choc direct appliqué d’avant en arrière sur le haut du tibia, le genou étant plié à 90° (au cours du sport ou d’accidents de la route).
Elle peut intervenir au cours de chocs violents portés sur le genou lors d’accidents sportifs ( ski, rugby, sports de contacts…) ou d’accidents de la circulation (moto, tableau de bord).
Autre responsable: un choc appuyé sur le genou porté en hyper-extension.
Quels sont les symptômes?
-Un craquement ou d’un claquement qui signe souvent l’arrachement du ligament sur la base tibiale appelée épine tibiale accompagné d’un épanchement (gonflement) du genou qui peut être lié à une hémorragie dans l’articulation lorsque le ligament s’est rompu, déchiré ou arraché de son épine.
-La douleur est plus ou moins intense au début mais diminue parallèlement à la résorption de l’épanchement (2 à 3 semaines).
-Une impotence fonctionnelle généralement modérée (difficulté à se servir de son genou).
-Un gonflement.