Fracture de fatigue de côte
Qu’est ce qu’une fracture de fatigue de côte?
Une fracture de fatigue est un type de fracture souvent incomplète (fissure), due à une répétition de mouvements ou de traumatismes sur une même zone, lorsque l’os a dépassé sa capacité à accepter ces contraintes.
Elle survient majoritairement sur un os sain.
La cage thoracique est limitée en arrière par le rachis dorsal, en avant par le sternum, les clavicules et les côtes (séparées par l’espace intercostal qui contient des vaisseaux, des muscles et des nerfs intercostaux émergeant entre les vertèbres et reliées entre elles grâce aux muscles intercostaux).
Elle est fermée dans sa partie inférieure par le diaphragme (muscle en forme de coupelle) qui sépare le thorax de la cavité abdominale.
Les 12 paires de côtes sont des os plats, en forme d’arc, chacun étant attaché à l’arrière à une vertèbre et devant au sternum par des cartilages costaux.
Cet ensemble constitue le gril costal (qui forme avec les vertèbres et le sternum la cage thoracique).
Lors d’une inspiration, le volume de la cage augmente ce qui permet l’aspiration de l’air.
En expirant, les côtes s’affaissent et reprennent leur position initiale, le volume de la cage thoracique diminue et l’air est expulsé.
On distingue plusieurs sortes de fractures de côtes:
- La fracture de côte solitaire (d’une seule côte) souvent accompagnée d’aucune autre blessure.
- Les fractures de côtes en série (de plusieurs côtes situées les unes à côté des autres) souvent accompagnées d’autres blessures.
- La fracture multiple ou comminutive (la même côte présente plusieurs endroits fracturés) représente un traumatisme grave qui doit être surveillé, car elle s’accompagne souvent d’autres blessures.
- Les fractures de l’os sternal ou du sternum sont en comparaison plutôt rares et la plupart du temps combinées avec des fractures de côtes.
Comment apparaît une fracture de fatigue de côte?
L’os possède une élasticité propre qui lui permet de s’adapter aux activités sportives et de la vie quotidienne et lorsqu’une zone osseuse est soumise à d’importants efforts de compression, l’os se densifie et se renforce en son sein.
Mais on ne saurait parler de l’os sans son environnement immédiat qu’est le muscle s’y insérant: l’ensemble forme un complexe visco-élastique beaucoup plus résistant et s’adapte à toute forme de traumatisme.
Si le muscle fatigue par la répétition de nombreux entraînements par exemple, l’absorption des chocs par celui-ci diminue, reportant d’autant les contraintes sur le tissu osseux.
Les tractions anormalement élevées et mal synchronisées des muscles fatigués au niveau de leurs insertions osseuses seraient donc directement en cause dans la survenue de la fracture.
La fracture peut alors être considérée comme une conséquence de l’inadaptation transitoire de l’os à l’effort en l’absence de tout traumatisme brutal.
Les fracture spontanées concernent les côtes pathologiquement affaiblies (en cas d’ostéoporose, d’ostéomyélite, d’ostéomalacie, de tumeur, de kystes osseux, de rachitisme, de ménopause…) qui peuvent se casser suite à un accès de toux, sans qu’il y ait une influence extérieure.
Un enfoncement de la côte vers le poumon peut s’accompagner d’un pneumothorax (de l’air entre dans la plèvre ) ou d’une contusion du poumon sous-jacent (lésion du tissu pulmonaire).
Quels sont les symptômes?
- Une douleur aiguë (accentuée par la toux) est systématique lors d’une fracture de côte mais son intensité n’est pas proportionnelle à la gravité de la fracture ou au nombre de côtes touchées.
- Une inhibition de la respiration due à la douleur: la douleur rend les mouvements respiratoires difficiles et empêche de respirer profondément ce qui augmente le risque de pneumonie.
La difficulté respiratoire est d’autant plus importante qu’il existe également un pneumothorax ou une contusion pulmonaire.
Une irritation des bronches est possible, mais le patient hésite à tousser à cause des douleurs. - Une dyspnée (essoufflement) peut survenir.
- Un gonflement.
- Un hématome, ecchymose.
En l’absence de traitement, les fractures de fatigue peuvent évoluer pendant plusieurs mois et aboutir dans la plupart des cas à la consolidation, mais parfois la survenue de complications sous forme de cal hypertrophique ou de douleurs chroniques est possible.
4 semaines sont nécessaires pour qu’un cal osseux se forme au niveau du foyer de fracture et les douleurs restent vives pendant environ 2 semaines.